L'Argentine propose un compromis aux "fonds vautours"

Par latribune.fr  |   |  315  mots
e nouveau président argentin Mauricio Macri, au pouvoir depuis deux mois, a entrepris des réformes économiques et fait d'une résolution du conflit sur la dette une priorité.
Buenos Aires a proposé de rembourser sa dette avec une décote de 25%. Cela représente un paiement de 6,5 milliards de dollars alors que le passif est estimé à environ 9 milliards.

L'Argentine veut en finir avec le litige qui l'oppose aux fonds spéculatifs. Vendredi, elle a proposé à des "fonds vautours" américains de rembourser sa dette avec une décote de 25%, a annoncé le ministère argentin des Finances. Des discussions ont débuté lundi à New York entre Buenos Aires et des fonds spéculatifs ayant gagné en justice un procès condamnant l'Argentine à leur payer 100% de la valeur des titres. D'après le médiateur, l'offre de Buenos Aires est un paiement de 6,5 milliards de dollars alors que le passif est estimé à environ 9 milliards.

"La proposition implique une décote d'environ 25% par rapport au jugement", dit le communiqué argentin. "L'Argentine a aujourd'hui rendu publique une proposition visant à trouver un compromis avec les nombreux détenteurs de titres de dette en défaut et à les payer", a indiqué Daniel Pollack, le médiateur en charge du dossier à New York.

Une priorité

Cette proposition doit toutefois être approuvée par le Congrès argentin et par le juge new-yorkais en charge du dossier Tomas Griesa, a-t-il ajouté dans un communiqué. Cette semaine, un fonds italien rassemblant 50.000 investisseurs a consenti une décote de près de 50% et conclu un accord prévoyant le paiement de 1,35 milliard de dollars.

Le nouveau président argentin Mauricio Macri, au pouvoir depuis deux mois, a entrepris des réformes économiques et fait d'une résolution du conflit sur la dette une priorité. Avant lui, la présidente argentine de gauche Cristina Kirchner avait engagé un bras de fer avec les fonds américains, et refusé d'appliquer le jugement d'un tribunal de New York.

Refus des anciennes remises de dette

Après la crise économique de 2001-2002, l'Argentine a restructuré la dette envers 93% de ses créanciers, mais des "fonds vautours" détenant environ 7% des titres ont refusé les remises de dette prévues par les restructurations de 2005 et 2010.

(avec AFP)