À peine nommée ministre, Rachida Dati annonce qu'elle briguera la mairie de Paris en 2026

Par latribune.fr  |   |  612  mots
Peu après sa nomination en tant que ministre de la Culture, le président des LR Eric Ciotti a annoncé une procédure d'exclusion à l'encontre de Rachida Dati. (Crédits : GONZALO FUENTES)
Cette annonce intervient au lendemain d'une conférence de presse du président de la République durant laquelle il a assuré qu'il n'avait pas parlé des prochaines élections municipales à Paris avec l'ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy.

[Article publié le vendredi 17 janvier 2024 à 10h04 et mis à jour à 10h41] Moins d'une semaine après sa nomination en tant que ministre de la Culture, Rachida Dati, femme politique venue des LR et actuelle maire du VIIe arrondissement de la capitale, a annoncé ce mercredi sur la radio RTL sa candidature à la mairie de Paris en 2026.

« Moi, je suis élue parisienne. Mon objectif, c'est Paris. Moi, j'ai une volonté, c'est de rassembler tous ceux qui veulent que ça change à Paris, je suis déterminée », a-t-elle d'abord répondu à la question de savoir si elle serait candidate. Avant de répondre par l'affirmative: « C'est dans trois ans. Bien sûr, je l'ai toujours dit ».

« Ce n'est pas un plan de carrière, pas un sujet de notoriété », a-t-elle insisté. « Je suis élue parisienne, je l'ai été candidate en 2020 avec des vents contraires. (...) Je rassemblerai tous ceux qui veulent qu'à Paris ça change », a-t-elle poursuivi.

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Pas de « deal » sur les municipales à Paris, selon Macron

Cette annonce intervient au lendemain d'une conférence de presse du président de la République durant laquelle il a assuré qu'il n'avait pas parlé des prochaines élections municipales à Paris avec l'ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy.

Le chef de l'Etat a expliqué avoir proposé à Rachida Dati, qui ne cache pas son ambition de devenir maire de la capitale, de devenir ministre de la Culture « parce que son énergie, son talent, sa liberté ne se réduisent pas à une appartenance politique ». « Nous n'avons pas parlé de Paris, vous aurez du mal à me croire quand je vous dis ça, mais c'est vrai », a-t-il ajouté à ce sujet.

Convergence des idées

Après son exclusion du parti Les Républicains, annoncée dans la foulée de sa nomination par Eric Ciotti, le groupe LR et apparentés du Conseil de Paris doit décider dans les prochains jours le maintien ou non de  Dati à sa tête.

Cette dernière a aussi soutenu l'annonce par Emmanuel Macron d'une réforme de la loi organisant l'élection des maires à Paris, Lyon et Marseille, afin qu'ils soient choisis au suffrage universel direct. En vertu de la loi PLM du 31 décembre 1982, les élections municipales dans ces trois villes se déroulent par arrondissements ou par secteurs, et non pas à l'échelle de la ville.

Et ce sont ensuite les conseillers municipaux élus dans chaque secteur qui élisent le maire lors du premier conseil municipal à la mairie centrale. Qualifiant le système actuel d'« anomalie anti-démocratique », l'actuelle ministre de la Culture a jugé qu'il n'y avait « pas de raison pour que les Parisiens ne choisissent pas leur maire ».

Plusieurs annonces, notamment sur le volet éducation

Lors d'une conférence de presse hier, précédée d'un propos liminaire, le président de la République a détaillé ses mesures de « réarmement civique », terme évoqué lors de son allocution du 31 décembre 2023. « Je suis convaincu que nous avons tous les atouts pour réussir » et que « nous n'en avons pas fini avec notre histoire de progrès et que nos enfants vivront mieux demain, que nous ne vivons aujourd'hui », a assuré le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron a fait un certain nombre d'annonces, notamment sur la systématisation du Service national universel (SNU) pour les jeunes, une expérimentation de l'uniforme à l'école dans une centaine d'établissements, une baisse supplémentaire de 2 milliards d'euros des impôts, une opération « place nette » contre le trafic de drogues, ou encore un nouveau « congé de naissance » plus court (6 mois), mais mieux rémunéré.

(Avec AFP)