Poutine ratifie un accord dotant les BRICS d'un fonds de 100 milliards de dollars

Par latribune.fr  |   |  302  mots
La Russie compte participer à hauteur de 18 milliards de dollars à de fonds de 100 milliards.
Ce fonds est perçu par Moscou comme une autre solution que les institutions financières internationales dominées par les Etats-Unis.

Le président russe Vladimir Poutine a ratifié samedi l'accord portant sur la création d'un fonds commun de réserves pour les pays émergents des Brics, signé en juillet par le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du sud.

"L'accord sur la création d'un fonds commun de réserves de change des pays des Brics est ratifié", annonce un document du Kremlin, cité par l'agence de presse russe RIA Novosti.

Ce fonds devrait être doté de 100 milliards de dollars (89,2 milliards d'euros), selon les termes de l'accord signé par les cinq pays des Brics à Fortaleza, au Brésil, le 15 juillet 2014.

La Russie compte participer à hauteur de 18 milliards de dollars, à l'instar de l'Inde et du Brésil, loin derrière les 41 milliards promis par la Chine. Le fonds sera complété par l'Afrique du sud qui mettra cinq milliards de dollars sur la table.

Selon la déclaration finale signée par les Brics à Fortaleza, ces 100 milliards de dollars leur permettront d'éviter "les pressions à court terme sur les liquidités" et de "promouvoir une plus grande coopération" entre eux.

Ce fonds est aussi perçu par Moscou comme une autre solution que les institutions financières internationales dominées par les Etats-Unis, avec qui la Russie connaît de vives tensions depuis le début de la crise ukrainienne.

Les Brics, qui représentent 40% de la population et un cinquième du PIB de la planète, ont également signé en juillet un accord pour la création de leur propre banque, posant la première pierre d'une nouvelle architecture financière face à l'hégémonie occidentale.

Cette nouvelle banque, dont le siège sera à Shanghaï et qui est destinée à financer les grands travaux d'infrastructures, sera dotée d'un capital initial de 50 milliards de dollars. (AFP)