François Fillon ne sera pas le leader des Républicains pour les législatives

Par latribune.fr  |   |  306  mots
Assumant sa défaite et sa responsabilité, François Fillon se retire de la bataille des législatives.
Tout en assurant que son parti peut "obtenir un score favorable" lors des élections législatives du mois de juin, François Fillon a annoncé ce lundi qu'il ne mènera pas cette bataille, ne s'estimant plus légitime.

"Cette défaite est la mienne, j'en assume les responsabilités", avait-il déclaré hier soir, peu après l'annonce des résultats du premier tour de l'élection présidentielle, qui l'ont vu finir troisième derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Et en assumer les responsabilités implique donc, selon le candidat perdant, de se présenter devant le bureau politique de LR... et d'annoncer son retrait de la campagne des législatives.

François FIllon a en effet affirmé lundi devant les responsables des Républicains qu'il comptait redevenir "un militant de cœur parmi les autres", considérant qu'il n'a plus "la légitimité" pour mener la bataille des législatives les 11 et 18 juin. L'ancien candidat reste toutefois persuadé que "Les Républicains peuvent obtenir un score favorable qui sera utile à la France" et les appelle donc à "rester unis et à ne pas [se] disperser dans des combinaisons pré-électorales".

Fillon se retire mais ne se "dérobe pas"

Le candidat a également tenu, comme annoncé, à assumer pleinement son échec dans la déclaration lue devant l'instance exécutive du parti : "J'ai conscience de votre désarroi, j'ai mal pour nos électeurs et nos militants. Je pense à eux, à leur colère et à leur tristesse. Ils n'ont rien à se reprocher. J'étais leur chef, j'ai été battu : je ne me dérobe pas".

"L'élection présidentielle est une chose : il s'agit d'éviter à notre pays le choc de l'extrême droite. Mais avec les législatives, une autre bataille commence", a-t-il poursuivi. Tout en souhaitant "bon courage" aux membres des LR pour cette nouvelle bataille électorale, François Fillon a déclaré qu'il lui fallait désormais "penser [sa] vie autrement" et "panser les plaies" de sa famille.

Lire aussi : Présidentielle 2017: Gros coup de blues chez Fillon

(avec Reuters)