Journal de campagne : Hollande plus impopulaire que jamais

Par Fabien Piliu  |   |  452  mots
" J'ai toujours pensé qu'un Premier ministre ne pouvait pas se présenter contre le président de la République qu'il a servi parce que ça aboutit à l'échec assuré des deux ".
La Tribune publie son "journal de campagne" quotidien, reprenant les principaux faits et déclarations des candidats (et de leurs soutiens) à la présidentielle de 2017. Au menu ce mardi, l'impopularité de François Hollande, Nicolas Sarkozy qui commente le démantèlement de la jungle de Calais et François Fillon qui ne croit pas à la candidature de Manuel Valls.

Ce n'est pas une bonne nouvelle pour François Hollande. Seulement 4 % des 17.047 personnes interrogées dans la 7ème vague de l'enquête électorale du Cevipof se déclarent satisfaits de son action. C'est le taux le plus faible enregistré depuis le lancement de ce vaste sondage, en novembre 2015. Lors de la première vague, 12 % des sondés se disaient satisfaits

A droite, le tir de barrage contre les actions du gouvernement est toujours très nourri. Alors que le démantèlement de la "jungle" de Calais a commencé, Nicolas Sarkozy a critiqué l'action du gouvernement. " Quand j'ai quitté la présidence de la République, il y avait moins de 1.000 migrants, aujourd'hui, on parle de 11.000. On ne démantèle rien du tout. On prend 11.000 malheureux là, on les repartit en France. On va leur donner des papiers? Je ne comprends pas la politique du gouvernement ", a commenté l'ancien chef de l'Etat sur France 5.

Invité sur BFM TV lundi soir, François Fillon, son ancien Premier ministre a commenté l'éventuelle candidature de Manuel Valls à l'élection présidentielle. "Je savais que Nicolas Sarkozy serait candidat (à l'élection présidentielle de 2012, NDLR), et j'ai toujours pensé qu'un Premier ministre ne pouvait pas se présenter contre le président de la République qu'il a servi parce que ça aboutit à l'échec assuré des deux", a-t-il déclaré.

Désaccord Le Maire-NKM sur le cas Poisson

A droite toujours, la bourde de Jean-Frédéric Poisson, qui avait évoqué l'influence des "lobbies sionistes" sur la campagne d'Hillary Clinton, la candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine, continue de faire des vagues. Dimanche, Bruno Le Maire, le député LR candidat à la primaire de la droite, a estimé que saisir la Haute autorité de la primaire pour des propos controversés de son adversaire se résumait à du " ramdam " inutile.

" Je condamne avec la dernière fermeté les propos de Jean-Frédéric Poisson. Mais ce n'est pas à moi d'exclure, c'est aux électeurs de trancher et de décider ", a expliqué Bruno Le Maire sur France Info/France Inter/Le Monde, précisant qu'il n'avait pas demandé de sanction contre le président du parti chrétien-démocrate (PCD).

" Ce qui est planqué et ce qui est faux-cul c'est d'aller saisir la Haute Autorité, d'en faire tout un ramdam... qu'est-ce qui va déboucher derrière ? Rien. Ce n'est pas à moi de faire la morale à la place des uns ou des autres ", a-t-il poursuivi. Vendredi, Nathalie Kosciusko-Morizet avait saisi la Haute Autorité de cette primaire pour qu'elle se "prononce" sur le respect de la charte de celle-ci par Jean-Frédéric Poisson, après ses propos très controversés.