Journal de campagne  : les résultats de la primaire écologiste connus ce soir

La Tribune publie son "journal de campagne" quotidien, reprenant les principaux faits et déclarations des candidats (et de leurs soutiens) à la présidentielle de 2017. Aujourd'hui : premier tour de la primaire écologiste, Bayrou et... Borloo.
Cécile Duflot sera-t-elle en ballottage favorable ce soir après les résultats du premier tour de la primaire écologiste ?

La primaire des écologistes va donner un premier verdict. Les votes pour le premier tour sont en effet clos depuis lundi et les résultats seront connus ce mercredi soir. Le scrutin oppose les eurodéputés Michèle Rivasi, Karima Delli, Yannick Jadot et l'ancienne ministre du Logement Cécile Duflot. Environ 17.000 adhérents d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) étaient appelés aux urnes. En 2011, lors d'une primaire plus médiatisée où s'affrontaient, notamment, Eva Joly et Nicolas Hulot, deux fois plus d'électeurs étaient en mesure de voter.

Lors de cette courte campagne, les quatre candidats ont peiné à se démarquer, et ce scrutin reste très indécis. Reste une question d'importance : le vainqueur devra batailler durement pour obtenir les 500 signatures d'élus nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle. C'est d'ailleurs l'argument donné par l'entourage de Cécile Duflot qui estime que l'ancienne ministre est la seule des candidats à avoir le charisme suffisant pour obtenir les parrainages.

Bayrou fustige Sarkozy et encense Juppé

Ce mercredi matin sur RTL, le président du MoDem François Bayrou a fustigé l'attitude de Nicolas Sarkozy vis-à-vis de la fonction publique. Selon lui, l'ancien président de la République est partie responsable du fait qu'elle soit « regardée comme peu estimée, taillable et corvéable à merci ». « Il y a aujourd'hui le sentiment d'une absence de reconnaissance de la difficulté du travail et de sa mauvaise organisation », a-t-il notamment déclaré à propos de la colère des forces de l'ordre. Il s'est ainsi offusqué des propos de l'ancien chef de l'État qui a affirmé que les professeurs ne travaillent que six mois dans l'année. Une déclaration « insultante et même pas arithmétique » dénonce le président du MoDem, rappelant que les professeurs ont leur 180 jours répartis sur 9 mois et que « tout ce travail par les préparations, les conseils de classe et les entretiens avec les parents ».

« Ce n'est pas seulement que ça me choque, je trouve ça insupportable. Pas un de ceux qui profèrent ces propos ne tiendrait trois heures devant une classe. C'est un climat de soupçon à l'égard de l'ensemble de la fonction publique qui est irrecevable. C'est une manière de fracturer le pays », a dénoncé François Bayrou, qui en a profité pour marquer une nouvelle fois son regret la suppression de la police de proximité dont Nicolas Sarkozy est à l'initiative. Une décision qui contribue d'après lui aux « fissures de la société ».

En revanche, François Bayrou n'a pas manqué de réitérer son soutien à Alain Juppé qui « offre aujourd'hui à la France une chance, qu'elle n'a probablement pas eu depuis longtemps, de construction d'une vie politique nouvelle ».

Borloo ne prendra pas position

Retiré de la vie politique, l'ancien ministre Jean-Louis Borloo ira voter à la primaire de la droite mais se refuse à soutenir publiquement un candidat. « Ce n'est pas un casting, notre politique », a déclaré sur LCI Jean-Louis Borloo, désormais à la tête de la Fondation Energies pour l'Afrique. « Moi, ce qui m'intéresse, c'est de voir quels sont les six ou sept grands enjeux qu'une majorité, avec un président, propose. (...) Ce ne sont pas les programmes qui m'intéressent, ce sont les projets. Et le deuxième sujet, c'est comment les candidats, les uns et les autres, se positionnent par rapport à la fonction présidentielle », a-t-il poursuivi.

Pourrait-il être ministre d'Alain Juppé, auquel le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a apporté son soutien ? « La question ne se pose pas en ces termes », a répondu laconiquement Jean-Louis Borloo, ajoutant qu'il « ne fait pas partie des intimes », mais qu'« évidemment (il) le connaî(t) ». « Un président ou une présidente, ce n'est pas un super-chef de gouvernement, ce n'est pas un super-ministre. La France, elle se déploie dans le monde, c'est le rôle du président. Et le président, il propose aux Français un axe, et il choisit les ressources humaines. Le gouvernement est simplement un opérateur », a-t-il encore dit.

Et aussi :

Gérard Colomb a de nouveau apporté son soutien à Emmanuel Macron. Sur France Inter, il a indiqué qu'il soutenait Macron, car il a « vu qu'il y a des failles dans la façon dont la France est gouvernée par François Hollande ».

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 19/10/2016 à 17:15
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17000 adhérents ? J'avais lu dans la presse étrangère 15.000 et un parti totalement explosé. Enfin Duflot devra faire un marathon à travers le pays, car les élus ont bonne mémoire de sa catastrophique loi ALUR.

à écrit le 19/10/2016 à 13:41
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Vous connaissez Gaston Lecat ? C’est l’un des 17 000 électeurs de la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts. Gaston Lecat est un chat mais son vote sera-t-il comptabilisé ?

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