Journal de campagne : Juppé voterait Sarkozy en 2017, Marine Le Pen se plaint d'être « singée » par la droite.

Par latribune.fr  |   |  573  mots
Alain Juppé tente d'apaiser le climat avec Nicolas Sarkozy
La Tribune publie son "journal de campagne" quotidien, reprenant les principaux faits et déclarations des candidats (et de leurs soutiens) à la présidentielle de 2017. Aujourd'hui : Alain Juppé, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon

Juppé voterait Sarkozy en 2017

Au Parisien, Alain Juppé a indiqué qu'en 2017, il voterait Nicolas Sarkozy si ce dernier gagnait la primaire de la droite et du centre. « Je me bats uniquement contre deux adversaires : le pouvoir actuel et le FN dont le programme nous amènerait dans le mur », a ainsi indiqué l'ancien Premier ministre. Et d'ajouter qu'il trouve « que l'on est sévère sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Je le suis beaucoup moins. On a un peu oublié qu'entre 2007 et 2012, il s'était produit la plus grave crise économique depuis 1930 ».

Par ces déclarations, Alain Juppé tente de détendre le climat avec son plus proche rival dans les sondages. Il avait en effet lancé une pique il y a quelques jours à Nicolas Sarkozy, indiquant qu'« en matière judiciaire, il vaut mieux avoir un passé qu'un avenir ». Interrogé sur ses propos par le Parisien, Alain Juppé a toutefois précisé que, faisant la course en tête dans les sondages, il recevait beaucoup de « Scud » de ses concurrents. « A un moment, il faut dire stop. Cette petite phrase, c'était une façon de stopper ces attaques, c'était de la légitime défense », a-t-il justifié. Preuve que tout n'est pas réglé entre les deux ténors de la droite en cette période préélectorale.

Marine Le Pen se dit « singée » par la droite

Sur Radio Classique, la présidente du Front National a dénoncé le fait que son parti soit « confronté à des gens qui singent nos propositions mais qui profondément n'en sont pas convaincus ». Elle fait référence à l'orientation des débats de la primaire de la droite et du centre, notamment sur les sujets identitaires ou la politique migratoire. « Quand ils ont été au pouvoir, ils ne les ont pas mises en œuvre », s'est aussi indignée la présidente du Front national. Elle vise plus particulièrement Nicolas Sarkozy : « La magie s'est dissipée » entre les Français et l'ancien président de la République d'après elle. « Autant les Français ont été séduits en 2007, autant la trahison dont ils ont été victimes reste inscrite de manière indélébile », a-t-elle ajouté.

Mélenchon ne chantera plus l'internationale à la fin de ses meeting.

Le fondateur du Parti de gauche se serait prêté à une petite confidence devant quelques journalistes, selon RTL. Il songerait en effet à arrêter de faire chanter L'Internationale à la fin de ses meetings. Une forme de « modernisation » de son action mûrement réfléchie. D'ordre symbolique, elle montre du reste sa volonté d'élargir sa base militante. Actif sur les réseaux sociaux, le candidat à la présidentielle revendique quelque 130.000 adhérents à son mouvement citoyen intitulé La France insoumise. Celui qui serait aussi selon le dernier baromètre Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio l'une des cinq personnalités politiques les plus appréciées des Français a, il faut dire, une carte à jouer lors de cette élection. Représentant une alternative crédible aux yeux des électeurs déçus de François Hollande, il est devenu presque aussi populaire auprès des sympathisants PS que le chef de l'Etat, et devance  Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron.

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Ce soir à 21h se tiendra le premier débat entre les candidats à la primaire de la droite, diffusé sur TF1 et RTL. Un rendez-vous réglé au millimètre près.