Journal de campagne  : Sarkozy préfère Hollande à Le Pen

Par latribune.fr  |   |  560  mots
Nicolas Sarkozy précise ses divergences politiques avec le Front National.
La Tribune publie son "journal de campagne" quotidien, reprenant les principaux faits et déclarations des candidats (et de leurs soutiens) à la présidentielle de 2017. Au menu ce vendredi le revirement de Sarkozy sur la politique du « ni-ni », la croissance trop faible selon Hollande et le duel Jadot-Rivasi de la primaire écologiste.

Voilà un revirement pour le moins inattendu. Sur BFMTV, Nicolas Sarkozy a mis fin à la stratégie qu'il avait imposé à son parti « Les Républicains » de n'appeler à voter ni pour un candidat du Front National, ni pour un candidat du Parti socialiste si ces deux formations politiques s'affrontaient lors du second tour d'une élection. Interrogé sur l'hypothèse d'un second tour entre Marine Le Pen et François Hollande, Nicolas Sarkozy a ainsi affirmé que s'il n'avait jamais « voté pour le FN » et qu'il n'avait « pas l'intention de le faire », il voterait en revanche pour François Hollande, certes, « pas de gaieté de cœur ». Nicolas Sarkozy a indiqué qu'entre Les Républicains et le Front national, « il y a une barrière infranchissable. Pour eux l'immigration c'est un problème de principe, pour moi c'est un problème de nombre. Ce n'est pas tout à fait la même chose ». Les déclarations de l'ancien président de la République ont été saluées à droite, notamment par Nathalie Kosciusko-Morizet qui avait été marginalisée par la direction du parti LR après les élections régionales, pour s'être notamment opposée à la stratégie du « ni-ni »...

Hollande déplore la faiblesse du niveau de croissance

A quelques mois de l'élection présidentielle, les chiffres de l'emploi et de la croissance sont scrutés par François Hollande, qui conditionne sa candidature à une meilleure santé économique du pays. Mais avec un rebond de seulement 0,2 % de la croissance au troisième trimestre, la dynamique reste moribonde. « Si le constat est de dire qu'en Europe ou en France, la croissance est là mais pourrait être plus forte, c'est exact », a reconnu le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin sur RTL. Ce chiffre du troisième trimestre « rend difficile d'atteindre 1,5 % » de croissance pour 2016, a ajouté le ministre. Pour sa part François Hollande a estimé, au détour d'un hommage à l'action du Conseil économique, social et environnemental (CESE) que la France était « sur un sentier de croissance même si elle est encore trop faible ». Pas de quoi se réjouir, donc, du côté de l'Elysée...

Primaire écologiste : Jadot moins optimiste que Rivasi

Les deux candidats à la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts, Yannick Jadot et Michèle Rivasi, ont exprimé ce jeudi des attentes divergentes concernant les échéances électorales de 2017. Si Michèle Rivasi croit en une possible « bulle verte » pour la présidentielle, Yannick Jadot se montre beaucoup plus tempéré. « Moi je ne veux pas créer une déception », a précisé Yannick Jadot ce jeudi à l'antenne de BFMTV lors d'un débat avec son adversaire. Yannick Jadot a ainsi réaffirmé qu'il ne « pensait pas » que le candidat EELV à l'élection présidentielle « serait élu ». « Il faut qu'on sorte de la campagne avec la banane, qu'on soit super heureux de notre campagne et que l'on gagne des législatives », a-t-il insisté. Plus concentré sur le résultat de l'élection présidentielle, Michèle Rivasi mise pour sa part sur « l'optimisme de la volonté ». « Quand j'ai été élue sur la ville de Valence ou au conseil départemental de la Drôme, au début, on me disait : « C'est pas possible, le canton est à 75 % UMP ». Eh bien, j'ai gagné », a-t-elle indiqué pour justifier son espoir en vue de l'échéance présidentielle.