Les Français tournent le dos à François Fillon

Par latribune.fr  |   |  300  mots
L'opération transparence de François Fillon n'a pas eu l'effet escompté sur l'opinion.
Plusieurs sondages montrent que le candidat de la droite ne parvient pas à remonter la pente, malgré ses explications sur l'emploi de son épouse.

François Fillon peut-il encore convaincre ?  Sept personnes interrogées sur dix (70%) et plus d'un tiers des seuls sympathisants de droite (36%) jugent que l'ancien Premier ministre devrait renoncer à sa candidature à la présidentielle, selon un sondage Odoxa pour franceinfo publié vendredi.

Ces chiffres ont progressé depuis une enquête du même institut parue il y a une semaine : 61% des sondés et 32% de sympathisants de droite partageaient alors cet avis. Selon ce même sondage, près de huit sondés sur dix (79%) disent ne pas avoir été convaincus par la défense de François Fillon, qui a présenté lundi ses excuses tout en réaffirmant qu'il n'avait rien fait d'illégal.

Par ailleurs, un sondage Ifop-Fiducial publié jeudi montre que le représentant de la droite serait éliminé dès le premier tour de la présidentielle, avec 17,5%, si le scrutin devait avoir lieu ce dimanche. Toujours devancé par Emmanuel Macron (21%) et Marine Le Pen (26%), il perd un demi-point par rapport à la précédente étude réalisée pour Paris Match, iTELE et Sud Radio.

Contre-attaque juridique

Le vainqueur de la primaire de novembre 2016 est déstabilisé depuis la fin janvier par des révélations du Canard enchaîné et une enquête préliminaire ouverte par le Parquet national financier (PNF) concernant notamment les emplois d'attachés parlementaires occupés par des membres de sa famille.

Jeudi, les avocats du candidat ont lancé une contre-attaque, en demandant au PNF de se dessaisir de l'enquête. Ils estiment qu'il n'est pas compétent puisque le délit choisi pour l'enquête, celui de détournement de fonds publics, est d'après eux inapplicable à un député. Ils reprochent donc au parquet une "grave atteinte au principe de la séparation des pouvoirs".

(Avec Reuters)