Macron veut qu'une "commission de scientifiques" évalue les conséquences du CETA

Par latribune.fr  |   |  462  mots
Lors de son meeting, Emmanuel Macron a présenté son projet pour le CETA, l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada. (Crédits : Reuters)
Le candidat d'En Marche! veut créer une «commission de scientifiques» afin d'évaluer des conséquences environnementales, que pourrait avoir le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada.

Les scientifiques seront-ils plus consultés ? Pour évaluer les conséquences de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA), Emmanuel Macron souhaite qu'une «commission de scientifiques» intervienne. Elle pourra, si besoin, «faire modifier le texte». Le candidat du mouvement En Marche! a affirmé vouloir «changer la mondialisation» notamment lorsqu'elle «détruit l'environnement».

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Lors d'un meeting à Paris, Emmanuel Macron a ainsi expliqué avoir défendu l'accord par «esprit de cohérence» mais «entendre les doutes et les incertitudes» à ce sujet. Avant d'ajouter:

«Je nommerai une commission d'experts, de scientifiques irréprochables, dénués de tout lien avec les lobbies comme les industriels, pour dire ce qu'il en est exactement des conséquences environnementales, sur la santé, de cet accord.»

Contrebalançant, le candidat a ajouté:

«Je veux que nous changions cette mondialisation, je ne veux pas la rejeter cela n'aurait pas de sens. Nous y sommes. [...] Mais je veux qu'ensemble nous puissions construire notre indépendance dans cette coexistence.»

«Pour que la vérité scientifique puisse être défendue»

Le candidat d'En Marche! a reconnu que, puisque le CETA avait été conçu «à l'écart du processus démocratique», il recevra dans les trois mois après son investiture, s'il est élu, la commission de scientifiques afin d'en tirer les conclusions et de potentiellement modifier le texte, «pour que la vérité scientifique puisse être défendue».

Emmanuel Macron entend ainsi rassurer des «craintes et des doutes de celles et ceux qui veulent aller plus loin pour réguler [la] mondialisation devenue intenable, les injustices du cours du monde qui détruit l'environnement».

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L'ancien ministre de l'Economie et des Finances s'est également défendu quant à l'image qu'il pense renvoyer «quelqu'un qui aime une société dérégulée, une société un peu folle ou qui détruirait l'environnement». Sur la question écologique, Emmanuel Macron a insisté:

«Je veux qu'on puisse défendre, pour nos enfants, notre environnement acquis et futur dans cette mondialisation capitaliste qui, parfois, le détruit», ajoutant qu'il allait poursuivre le travail de Ségolène Royal en matière de transition énergétique et environnementale.

Le candidat a également assurer, qu'en cas de victoire le 7 mai prochain, il donnerait aux associations et aux ONG leur «juste place» notamment dans la vie politique. Ce qu'il a justifié juste après par sa proposition de transformer l'actuel Conseil économique, social et environnemental (Cese) en une «chambre du futur», dans laquelle «associations, ONG et forces citoyennes seraient représentées». Une idée tirée du projet porté par l'écologiste Nicolas Hulot, avec lequel le candidat en marche se serait entretenu.

(Avec agences)