Présidentielle 2017 : Hamon fustige Valls, Macron à New York

Par latribune.fr  |   |  428  mots
Benoît Hamon veut un autre modèle de croissance pour la France.
La Tribune publie son "journal de campagne" quotidien, reprenant les principales déclarations des candidats (et de leurs soutiens) à la présidentielle de 2017. Au programme du jour, Hamon, Macron et Le Guen.

Candidat à la primaire de gauche, Benoît Hamon a fustigé ce matin le discours de Manuel Valls hier qui a annoncé sa candidature à Evry. « J'aurais été plus crédible en prononçant le discours de Manuel Valls », a-t-il indiqué, faisant référence à l'appelle au rassemblement de la gauche du désormais ancien Premier ministre « Sa candidature est la plus clivante qui soit », juge même l'ancien ministre de l'Education. Et de poursuivre : « Si nos électeurs sont aussi déstabilisés, c'est qu'ils ont constaté que nous avions abandonné la question sociale. »

Le candidat a ensuite précisé ses intentions en matière de politique économique :  « Je ne pense pas que ce cap sur la croissance soit bon pour le pays (...) Courir après quelques déciles de croissance se paie aujourd'hui au prix de la destruction de notre écosystème et de la remise en question de nos droits sociaux. Nous devons réfléchir à un objectif qui vise à baisser le chômage par le partage du temps de travail. C'est le seul moyen d'atteindre le plein-emploi ! »

Toujours pas de primaire pour Macron

A New-York depuis dimanche pour son premier déplacement à l'étranger depuis l'annonce de sa candidature, Emmanuel Macron a répété qu'il ne participerait pas à la primaire de la gauche pour ne pas « se retrouver coincé par l'organisation actuelle des partis ». Il a aussi souligné qu'il n'avait « jamais, pour (sa) part, dit qu'il y avait deux gauches irréconciliables ».
Le déplacement d'Emmanuel Macron dans la Big Apple est aussi l'occasion pour lui de présenter son projet à la communauté française, - il y environ 50.000 électeurs à New York -, et de solliciter des fonds pour financer son mouvement "En Marche !" qui dépend uniquement de financements privés, plafonnés à 7.500 euros par personne.

Le Guen encense Valls

Au lendemain de l'annonce de la candidature de Manuel Valls, l'un de ses soutiens, Jean-Marie Le Guen, s'est rendu sur RTL pour dire tout le bien qu'il pense de l'ancien Premier ministre. Pour le nouveau secrétaire d'Etat chargé du développement et à la Francophonie, la vision de Manuel Valls « n'est pas la même que celle que nous avons débattue depuis 4 ou 5 ans. Le monde a changé profondément ».
Pour Jean-Marie Le Guen, Manuel Valls « se met à la hauteur de la situation et parmi les objectifs qui sont les siens, c'est d'abord rassembler sa famille politique », a-t-il assuré. L'ancien Premier ministre fera campagne « sur la ligne de la gauche de gouvernement». « Il va défendre ce qu'est la gauche de gouvernement », a-t-il martelé.