Après le Brexit, Londres prêt à sabrer l'impôt sur les sociétés

Par latribune.fr  |   |  386  mots
Le FT, qui cite le chancelier de l'Echiquier, indique par ailleurs que Londres entend renforcer ses relations avec la Chine pour compenser les effets possibles du Brexit sur ses échanges commerciaux avec l'UE.
Le ministre britannique des Finances Georges Osborne a dit vouloir mettre en place une "économie super-compétitive", avec une baisse de plus de 5 points de l'impôt sur les sociétés, actuellement de 20%.

Alors que George Osborne avait déjà annoncé en mars une baisse de l'impôt sur les sociétés de 20% à 17% en 2020, voilà désormais le ministre britannique des Finances prêt à le réduire davantage. Le Royaume-Uni projette ainsi de faire passer sous la barre des 15% l'impôt sur les sociétés afin de retenir les entreprises, inquiètes après le référendum en faveur d'un Brexit, a indiqué le ministre au Financial Times (lien abonnés) dimanche.

"Tirer parti de la situation donnée"

Georges Osborne a dit vouloir mettre en place une "économie super-compétitive", avec une baisse de plus de 5 points de l'impôt sur les sociétés, actuellement de 20%, ce qui en ferait le plus faible parmi les grandes puissances économiques, selon le Financial Times.

"Il nous faut rester concentrés sur l'horizon et la route devant nous et tirer parti de la situation donnée", a déclaré le ministre au quotidien économique.

Cette mesure, qui réduirait l'écart avec l'Irlande voisine, où l'impôt sur les sociétés à 12,5% est un important facteur d'attractivité, interviendrait alors que des entreprises envisagent de quitter le Royaume-Uni en raison de l'incertitude pesant sur ses futures relations avec l'Union européenne.

Le FT, qui cite le chancelier de l'Echiquier, indique par ailleurs que Londres entend renforcer ses relations avec la Chine pour compenser les effets possibles du Brexit sur ses échanges commerciaux avec l'UE.

Les entreprises britanniques inquiètes pour l'avenir après le Brexit

Le scrutin du 23 juin, lors duquel les Britanniques s'étaient majoritairement prononcés pour une sortie de leur pays de l'UE, avait provoqué un effondrement de la livre face au dollar et un séisme boursier à l'échelle mondiale.

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Les places boursières ont depuis largement reconquis le terrain perdu, mais les entreprises s'inquiètent de voir le Royaume-Uni perdre son accès au marché unique. Plusieurs sociétés, dont les compagnies aériennes EasyJet et IAG, maison mère de British Airways, ainsi que le réseau londonien d'agences immobilières Foxtons, ont publié des avertissements sur leurs résultats.

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(avec AFP)