BCE : Mario Draghi ne compte pas arrêter l'assouplissement quantitatif

Par latribune.fr  |   |  334  mots
Mario Draghi a également minimisé les spéculations selon lesquelles les récents signes de reprise de l'économie dans la zone euro pourraient inciter la banque à revoir en baisse son plan de rachats.
Le président de la Banque centrale européenne estime prématuré d'envisager une sortie du programme alors qu'il n'a été lancé un mois plus tôt. Il estime "un peu exagérées" les craintes d'une pénurie d'obligations disponibles sur le marché.

La BCE ne reculera pas. La Banque centrale européenne, qui a laissé son principal taux directeur à 0,05%, a l'intention de mettre intégralement en œuvre son programme de rachats d'actifs de 1000 milliards d'euros prévu jusqu'en septembre 2016, a déclaré mercredi 15 avril son président Mario Draghi.

"Nous mettrons l'accent sur la pleine exécution de nos mesures de politique monétaire", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion du Conseil des gouverneurs, avant d'ajouter que ce programme était "suffisamment flexible" pour être ajusté en cas de besoin.

Le patron de la BCE a également commenté les craintes de certains observateurs de voir l'institution européenne confrontée à une pénurie d'obligations disponibles sur le marché, les trouvant "un peu exagérées". Il a également minimisé les spéculations selon lesquelles les récents signes de reprise de l'économie dans la zone euro pourraient inciter la banque à revoir en baisse son plan de rachats.

L'OCDE pleinement satisfaite de la vague d'assouplissement quantitatif

Plus tôt dans la matinée, le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, a salué les mesures d'assouplissement quantitatif prises dans le monde, lors d'une conférence de presse à Tokyo, où l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) présentait son dernier rapport sur le Japon.

"Ils ont fait un excellent travail. Sans eux, nous nous serions heurtés à des problèmes bien plus graves", a-t-il estimé, balayant les critiques sur l'efficacité de telles politiques.

Pour Angel Gurri, le monde "doit une fière chandelle aux banquiers centraux" et c'est désormais aux gouvernement d'adopter des réformes structurelles. L'an passé, l'organisation internationale avait plaidé en faveur de l'assouplissement quantitatif, pressant la BCE de soutenir l'économie avec un rachat de titres de souveraine, avant que l'institution monétaire européenne n'annonce son programme en janvier.

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(Avec AFP et Reuters)