Brexit : "banque américaine cherche bureaux" à Paris

Par latribune.fr  |   |  284  mots
Deux sources proches de Bank of America ont confié à l'agence Reuters que la banque cherchait des mètres carrés supplémentaires dans la capitale française.
Après HSBC et Chubb, Bank of America cherche à son tour à développer ses activités dans la capitale française en prévision de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

La banque HSBC et l'assureur Chubb pourraient bientôt se sentir moins isolés. Alors qu'à l'heure actuelle, seuls ces deux établissements ont annoncé avoir choisi Paris pour poursuivre leurs activités en Europe, deux sources proches de Bank of America ont confié à l'agence Reuters que la deuxième banque américaine par les actifs cherchait des mètres carrés supplémentaires dans la capitale française. La raison ? Toujours la même : les grandes firmes financières internationales prévoient de transférer des activités du Royaume-Uni vers d'autres pays de l'Union européenne, leurs implantations britanniques risquant de perdre leur bénéfice du passeport européen qui leur permet aujourd'hui de servir leurs clients dans tous les autres pays de l'UE, une fois le Brexit effectif à la fin mars 2019.

Dublin, nouvelle tête de pont en Europe

Plusieurs places financières de l'UE, dont Francfort et Paris, sont en concurrence pour tenter de bénéficier des relocalisations d'activités liées au Brexit. Dans ce contexte, le gouvernement français a annoncé mardi, dans le cadre du Budget 2018, deux mesures phares en faveur de la finance: la suppression du taux majoré de 20% sur la dernière tranche de la taxe sur les salaires, qui concerne en particulier les établissements bancaires, financiers et d'assurance, et la suppression de l'extension de la taxe sur les transactions financières aux échanges intraday (réalisés lors d'une seule journée).

Bank of America avait annoncé que Dublin serait sa nouvelle tête de pont en Europe et qu'elle maintiendrait son siège européen dans la capitale irlandaise. La banque n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.

(avec Reuters)