Brexit : en Irlande du Nord, plusieurs partis exigent un vote du Parlement

Par latribune.fr  |   |  309  mots
"Marche pour l'Europe" des opposants au Brexit, le 3 septembre 2016, à Londres. En Irlande du Nord, les électeurs ont rejeté à 56% la sécession avec l'Union européenne.
L'Irlande du Nord, une des quatre nations du Royaume-Uni, a voté à 56% pour le maintien dans le bloc communautaire. Et un groupe de partis politiques entend mettre des bâtons dans les roues du gouvernement de Theresa May.

A Belfast, la Haute Cour de justice de l'Irlande du Nord, une des quatre nations du Royaume-Uni, examinera ce mardi une requête contestant les plans du gouvernement britannique, qui prévoit d'enclencher la sortie du pays de l'Union européenne sans vote du Parlement.

La requête émane d'un groupe rassemblant plusieurs partis politiques et notamment des membres des partis "catholiques". Ceux-ci estiment qu'un vote de l'Assemblée régionale d'Irlande du Nord est également nécessaire.

L'Irlande du Nord a voté le 23 juin dernier à 56% pour le maintien dans le bloc communautaire. Sur le plan politique, l'Irlande du Nord dispose de son propre système de partis politiques. Les partis « britanniques » n'ont pas d'attaches réelles dans la région où la division politique fondamentale est structurée autour de l'opposition entre Unionistes et Républicains.

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Le gouvernement britannique, citant ses conseillers juridiques, a annoncé que le déclenchement de l'article 50 du traité de Lisbonne pourrait se faire en vertu des prérogatives royales et sans nécessiter l'aval du Parlement.

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Dimanche, Theresa May a annoncé que la Grande-Bretagne invoquerait l'article 50 avant la fin mars 2017 tout en écartant l'idée de choisir entre un "soft Brexit", fondé sur des concessions mutuelles, et un "hard Brexit" marquant la rupture avec le marché unique de l'Union européenne.

Des requêtes déposées aussi en Angleterre

D'autres requêtes de la même teneur ont été déposées en Angleterre. La Haute Cour de justice de Londres doit les examiner ce mois-ci. Il est probable que la question finisse en appel devant la Cour suprême du Royaume-Uni, où un verdict constitutionnel est attendu pour décembre.

(avec Reuters)