Boris Johnson avait prévenu : le nouveau Premier ministre britannique fera le Brexit "coûte que coûte". C'est donc sans surprise que, par l'intermédiaire du secrétaire britannique au Foreign Office Dominic Raab, le Royaume-Uni a affirmé ce lundi 29 juillet être prêt à quitter l'Union européenne avec ou sans accord au 31 octobre. Si l'UE ne veut pas renoncer au "backstop", le Royaume-Uni la quittera sans accord, a insisté Dominic Raab. "Ce que le Premier ministre a ordonné et que le gouvernement a accepté, c'est de mettre le turbo pour ces préparatifs", a-t-il déclaré.
"Nous voulons un bon accord avec nos partenaires et amis de l'UE, mais cela doit impliquer l'abolition de la clause de sauvegarde antidémocratique", a déclaré lundi Dominic Raab, qui était interrogé par la BBC. Dès son arrivée à Downing Street mercredi dernier, le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé qu'il voulait conclure un nouvel accord de sortie avec les Européens et que si Bruxelles y restait opposé, le Royaume-Uni quitterait l'UE le 31 octobre sans accord.
Le "backstop" au centre des débats
Le successeur de Theresa May est à nouveau allé dans ce sens samedi en prévenant l'UE que si elle voulait éviter un Brexit sans accord, elle devrait renoncer à la clause de sauvegarde ("backstop") visant à éviter le rétablissement d'une frontière physique en Irlande contenue dans l'Accord de sortie conclu en novembre dernier. Le chef de la diplomatie a assuré qu'il n'y aurait pas de rétablissement d'une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, promettant des "arrangements" à ce sujet.
Le député conservateur Oliver Letwin, partisan d'une sortie ordonnée de l'UE, a déclaré à la BBC que les parlementaires chercheraient à éviter à un Brexit dur, tout en disant ne pas être en mesure de savoir si le Parlement pourrait s'opposer à un tel scénario. "J'accepte le fait que nous pourrions ne pas être en mesure (d'empêcher un Brexit dur)", a-t-il dit.