Brexit : pour Osborne, l'activation de l'article 50 pour quitter l'UE attendra

Par latribune.fr  |   |  372  mots
Osborne assure que le Royaume-Uni activera sa sortie quand il aura "une vision claire".
Le ministre britannique des Finances, George Osborne, a prévenu lundi que le Royaume-Uni n'activera l'article 50 pour quitter l'UE qu'au moment opportun, assurant que l'économie britannique était prête à affronter les turbulences provoquées par la décision de quitter l'Union.

Après trois jours de silence, le gouvernement tente d'éteindre l'incendie, et de rassurer.  "Le Royaume-Uni seul peut activer l'article 50 (il déclenche la procédure de sortie de l'Union, NDLR). De mon point de vue, nous ne devrions le faire que lorsque nous aurons une vision claire des nouveaux arrangements recherchés avec nos voisins européens", a expliqué M. Osborne lors d'un court discours au Trésor, sa première intervention télévisée depuis la décision des Britanniques de quitter l'UE lors du référendum du 23 juin.

Partisan virulent du maintien dans l'Union européenne, M. Osborne avait fait campagne auprès de son Premier ministre, le conservateur David Cameron, pour maintenir l'attachement du pays à Bruxelles.

La défaite de son camp actée, le chancelier de l'Échiquier a souligné que le Premier ministre avait donné "du temps" au pays "pour décider quelle nouvelle relation établir en repoussant l'activation de l'article 50 jusqu'à ce qu'il y ait un nouveau Premier ministre cet automne".

L'économie britannique peut encaisser le choc, selon Osborne

Alors que le Brexit inquiète les marchés financiers, George Osborne assure par ailleurs que l'économie britannique est "prête à affronter ce que l'avenir nous réserve".

"Notre économie est aussi solide qu'il se peut pour faire face aux défis auxquels notre pays est dorénavant exposé", a-t-il déclaré en conférence de presse lundi.

Après six ans de politique conservatrice, M. Osborne a jugé que l'économie était en bien meilleure situation, avec une croissance robuste, des banques bien capitalisées et un déficit budgétaire réduit. Il a aussi insisté sur la "coordination" constante entre son gouvernement, la banque centrale britannique et les autorités des autres pays du club des pays riches du G7, de façon à limiter la volatilité sur les marchés.

Malgré une accalmie en Asie (le Nikkei rebondit de 2,39% en clôture), les marchés boursiers étaient toujours sous pression lundi après avoir lourdement chuté vendredi, réagissant au choc du résultat de la victoire des partisans du Brexit au référendum. La livre continuait de baisser repassant sous la barre de 1,34 dollar.

(Avec AFP)