Brexit : Sturgeon dépose son plan pour que l'Ecosse reste dans le marché unique

Par latribune.fr  |   |  413  mots
Un hard Brexit "causerait un grave préjudice à l'économie écossaise", a affirmé la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon.
Si Londres se lance dans un "Hard Brexit", la Première ministre écossaise a menacé de relancer l'idée de référendum pour l'indépendance.

"Nous sommes déterminés à ce que l'Écosse conserve sa place au sein du marché unique", a insisté Nicola Sturgeon mardi à Édimbourg. Décidée à faire respecter le choix des Écossais -qui ont voté à 62% pour le maintien dans l'Union européenne le 23 juin- la Première ministre a présenté son plan pour que la région britannique conserve sa place au sein du marché unique européen.

Dans ce plan, elle propose que l'Écosse continue de commercer avec ses voisins à travers l'Espace économique européen (EEE) et l'Association européenne de libre-échange (AELE), à l'instar de la Norvège, de l'Islande et du Liechtenstein, trois états non-membres de l'UE. Et ceci, tout en restant une partie intégrante du Royaume-Uni.

> Pour en savoir plus, lire aussi : Brexit : l'ultimatum de l'Ecosse à Londres

Un nouveau référendum serait son "option favorite"

Nicola Sturgeon en a profité pour décrier la possibilité d'un "hard Brexit", non-écartée par Londres, qui verrait les quatre nations du Royaume-Uni privées du marché unique. Une telle décision "causerait un grave préjudice à l'économie écossaise", a affirmé la cheffe du parti indépendantiste écossais (SNP), estimant qu'une sortie du marché unique "pourrait coûter 80.000 emplois" à la région.

Si Londres se refuse à ces exigences, Nicola Sturgeon a indiqué qu'elle serait prête à organiser un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Écosse et a même confié qu'il s'agissait de son "option favorite". En octobre, le gouvernement a déjà déposé un projet de loi sur un nouvelle consultation des citoyens. Pour rappel, plus de 55% des Écossais s'étaient prononcés contre l'indépendance de la région en 2014.

Theresa May menace à son tour l'Ecosse

Réagissant à ces propositions, la Première ministre britannique Theresa May s'est dit prête à les étudier "sérieusement", tout en mettant en garde contre les velléités indépendantistes des nationalistes écossais.

"Si l'Écosse devait devenir indépendante, non seulement elle ne serait plus un membre de l'Union européenne, mais elle ne serait plus non plus un membre du marché unique de l'Union européenne ni un membre du marché unique du Royaume-Uni", a-t-elle dit devant une commission du Parlement.

Un porte-parole de la Première ministre britannique Theresa May avait souligné auparavant que le gouvernement était "déterminé à obtenir un accord (...) qui soit valable pour le Royaume-Uni dans son ensemble - ce qui inclut clairement l'Écosse".

(avec AFP)