Catalogne : Puigdemont et des ex-dirigeants séparatistes convoqués devant la justice

Par latribune.fr  |   |  344  mots
Le gouvernement et le parlement de la région ont été dissous vendredi dernier par le gouvernement espagnol dans les heures ayant suivi l'adoption de la déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne.
Le président destitué de l'exécutif régional, qui a gagné Bruxelles, et d'autres anciens dirigeants doivent répondre à des accusations de rébellion, sédition et détournement de fonds publics. Carles Puigdemont pourrait faire l'objet d'un mandat d'arrêt.

Plusieurs dirigeants séparatistes de Catalogne sont arrivés jeudi matin au siège de l'Audience nationale, la Haute cour de justice espagnole, à Madrid, où ils doivent répondre d'accusations de rébellion, sédition et détournement de fonds publics.

Carles Puigdemont, le président destitué de l'exécutif régional qui a gagné Bruxelles en début de semaine, a fait savoir mercredi par son avocat belge Paul Bekaert qu'il ne répondrait pas à la convocation mais qu'il se tenait prêt à témoigner depuis la Belgique.

Les autres, dont l'ex-vice-président de la Généralité de Catalogne, Oriol Junqueras, et Raul Romeva, qui était conseiller aux Affaires étrangères, sont arrivés au siège de l'Audience nationale où ils ont été convoqués par la juge Carmen Lamela.

La présidente du parlement régional, Carme Forcadell, et cinq autres députés qui siégeaient au bureau de l'assemblée seront entendus eux par le Tribunal constitutionnel.

Puigdemont pourrait faire l'objet d'un mandat d'arrêt

Le gouvernement et le parlement de la région ont été dissous vendredi dernier par le gouvernement espagnol dans les heures ayant suivi l'adoption de la déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne.

Ces premières audiences doivent déterminer s'il y a lieu d'engager des procédures judiciaires en bonne et due forme susceptibles de durer plusieurs années et d'aboutir potentiellement à des procès.

Elles devront aussi trancher la question d'un éventuel placement en détention provisoire des prévenus ou de mesures alternatives de contrôle judiciaire.

Lors d'une conférence de presse organisée mardi à Bruxelles, Carles Puigdemont a affirmé qu'il ne demanderait pas l'asile politique à la Belgique et qu'il ne tenterait pas de se soustraire à la justice espagnole, mais a réclamé des "garanties judiciaires", non spécifiées, pour rentrer en Espagne et répondre à la convocation des juges.

Il pourrait faire l'objet d'un mandat d'arrêt qui l'empêcherait de participer aux élections régionales convoquées le 21 décembre par Madrid.

(avec Reuters)