En Allemagne, les prix de l'énergie et de l'alimentation font grimper l'inflation de 1,8% en novembre

Par latribune.fr  |   |  418  mots
Les prix de l'énergie pour les ménages allemands, déjà parmi les plus élevés en Europe, ont particulièrement rebondi outre-Rhin (+3,7% sur un an), après avoir vu leur croissance décélérer à +1,2% en octobre.
L'office des statistiques allemand confirme une accélération de la hausse de l'indice des prix à la consommation par rapport à octobre. La BCE confirme son optimisme pour la croissance de la zone euro.

Destatis, l'office fédéral allemand des statistiques, maintient ce mercredi son estimation livrée fin novembre : l'inflation en Allemagne s'est bien élevée à 1,8% en novembre sur un an, accélérant légèrement par rapport à octobre. En cause, les prix dans l'énergie qui ont particulièrement rebondi outre-Rhin (+3,7% sur un an), après avoir vu leur croissance décélérer à +1,2% en octobre. L'Allemagne est en effet l'un des pays européens où les prix de l'électricité pour les ménages sont les plus élevés, et la situation devrait perdurer pour cause de financement de la transition énergétique.

En revanche, les prix des denrées alimentaires ont progressé moins vite sur un an en novembre (+3,2%) qu'en octobre (+4,3%) sur un an, réduisant leur influence sur l'évolution globale de l'inflation.

Le loyer, une dépense qui pèse toujours plus

Sans les prix de l'énergie et des produits d'alimentation, l'inflation n'aurait atteint "que" 1,5% en Allemagne en novembre.

Les prix des services ont augmenté quant à eux de 1,5% sur un an, en étant tirés par la hausse des loyers (+1,7%), un poste de dépense toujours plus important chez les ménages allemands, note Destatis.

La hausse de l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé comme référence par la BCE, a également été confirmée à 1,8% en octobre, après 1,5% en octobre, se rapprochant ainsi du seuil proche de 2% visé par la banque centrale sur le moyen terme.

La BCE a toutefois récemment prévenu s'attendre à une évolution en "V" de l'inflation dans les mois à venir. Elle prédit ainsi une inflation plus basse début 2018 à cause de l'impact négatif des variations des prix de l'énergie et des denrées alimentaires.

Zone euro : chiffres encourageants et risque de déflation écarté

L'institution gardienne de l'euro devrait réaffirmer, lors de sa prochaine réunion jeudi, via de nouvelles prévisions, son optimisme sur la croissance en zone euro mais éviter toute annonce suggérant un nouveau resserrement monétaire.

Comme l'économie en zone euro enchaîne des chiffres encourageants et que le risque de déflation a été écarté, l'institut monétaire avait décidé fin octobre dernier de réduire son imposant programme anti-crise.

Les rachats de dette publique et privée effectués au rythme de 60 milliards d'euros par mois, appelés "quantitative easing" (QE) et parvenant à échéance fin décembre 2017, vont être diminués à 30 milliards d'euros mensuels entre janvier et septembre 2018.

(Avec AFP)