Qui sont les huit responsables européens sanctionnés par la Russie en représailles aux sanctions de l'UE ?

Par latribune.fr  |   |  569  mots
La Russie a annoncé vendredi des sanctions contre huit responsables européens, dont le président du Parlement européen, David Maria Sassoli (photo), en représailles à celles mises en place par l'UE en mars dans un regain de tensions entre Moscou et l'Occident. (Crédits : VINCENT KESSLER)
Selon le communiqué russe, il s'agit pour Moscou de riposter au défi lancé par l'UE contre "l'indépendance de la politique intérieure et extérieure russe" notamment par les sanctions imposées par l'UE les 2 et 22 mars à de hauts responsables russes.

[Article publié le 30.04.2021 à 18:27 mis à jour à 19:00 avec les noms au complet des responsables européens sanctionnés par la Russie]

La Russie a annoncé vendredi des sanctions contre huit responsables européens, dont le président du Parlement européen, David Maria Sassoli, en représailles à celles mises en place par l'UE en mars dans un regain de tensions entre Moscou et l'Occident.

"L'Union européenne poursuit sa politique des mesures de restriction unilatérales illégitimes visant des citoyens et des organisations russes", a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué, précisant interdire d'entrée en Russie huit responsables européens, parmi lesquels le président du Parlement européen David Maria Sassoli et le procureur de Berlin Jorg Raupach.

Des sanctions ciblées

Parmi les huit personnalités de l'Union européenne interdites d'entrée sur le territoire russe, figurent notamment le président du Parlement européen David Sassoli, ainsi que Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne en charge des valeurs et de la transparence, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.

Les autres personnes visées sont Jacques Maire, membre de la délégation française à l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe; Ivars Abolins, président du Conseil national des médias électroniques de Lettonie; Maris Baltins, directeur du Centre linguistique d'Etat de Lettonie; Ilmar Tomusk, qui dirige son équivalent en Estonie; Jörg Raupach, procureur de Berlin, et Asa Scott, de l'Agence suédoise de la recherche sur la Défense.

Le laboratoire dirigé par Asa Scott avait confirmé l'empoisonnement d'Alexeï Navalny à l'aide d'un agent neurotoxique en août dernier en Russie. L'opposant est retourné en début d'année dans son pays après avoir été soigné pendant cinq mois en Allemagne. Il a été condamné en février à une peine de prison de deux ans et demi, qu'il purge dans une colonie pénitentiaire.

L'UE a sanctionné la Russie à deux reprises en mars

Selon le communiqué, la Russie riposte ainsi notamment aux sanctions imposées par l'UE le 2 et le 22 mars à de hauts responsables russes, des actes visant aux yeux de Moscou à "lancer un défi ouvert à l'indépendance de la politique intérieure et extérieure russe".

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Le 2 mars, l'Union européenne a annoncé sa décision d'imposer des mesures restrictives à l'encontre de quatre Russes responsables de graves violations des droits de l'homme, selon l'UE, notamment des arrestations et des détentions arbitraires, ainsi que de la répression massive et systématique de la liberté de réunion pacifique en Russie.

Ces mesures comprenaient notamment l'interdiction d'entrée sur le territoire de l'UE et le gel des avoirs de ces hauts responsables, parmi lesquels le chef du Comité d'enquête russe Alexandre Bastrykine et le procureur général Igor Krasnov.

Le 22 mars, le Conseil de l'UE a décidé d'introduire des mesures restrictives contre les responsables de violations graves des droits de l'homme dans divers pays du monde, notamment pour la torture et la répression contre les personnes LGBT et les opposants politiques en Tchétchénie, république du Caucase russe.

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 (avec AFP et Reuters)