Espagne : le nombre de chômeurs recule encore en mars

Par latribune.fr  |   |  651  mots
Le nombre de chômeurs a poursuivi son repli en Espagne en mars, reculant de 60.214 sur un mois, mais reste à un niveau élevé avec 4,45 millions de demandeurs d'emplois, selon des chiffres publiés lundi.

Le nombre de chômeurs a poursuivi son repli en Espagne en mars, reculant de 60.214 sur un mois, mais reste à un niveau élevé avec 4,45 millions de demandeurs d'emplois, selon des chiffres publiés lundi.

Il s'agit de la plus forte baisse enregistrée sur un mois de mars en 13 ans, souligne le ministère de l'Emploi dans un communiqué. Le pays avait déjà enregistré un repli du nombre de chômeurs d'environ 13.500 en février et cette tendance s'est accélérée en mars avec l'emploi de saisonniers en vue des vacances de Pâques.

Ces chiffres "montrent clairement la consolidation d'une évolution solide et positive du marché du travail", se félicite la secrétaire d'Etat à l'Emploi, Engracia Hidalgo, citée dans le communiqué.

La croissance de retour

Après cinq années de récession ou de stagnation, l'Espagne a renoué avec la croissance, enregistrant une progression de 1,4% de son Produit intérieur brut PIB) en 2014. Son ministre de l'Economie Luis de Guindos pense que l'économie pourrait continuer à croître pendant cinq ans, à des taux pouvant atteindre entre 2,5 et 3%.

Le ministère ne donne pas de taux de chômage et ne comptabilise que les personnes inscrites sur les listes des agences pour l'Emploi. Selon l'Institut national de la statistique (INE), qui, lui, comptabilise les personnes recherchant activement un travail, qu'elles soient inscrites ou non sur ces listes, ce taux s'élevait fin 2014 à 23,7%. L'INE à cette date comptait 5,46 millions de chômeurs.

 Hausse du chômage en France

En France, le taux de chômage, qui a atteint la barre des 10% de la population active fin 2014, devrait continuer à augmenter jusqu'à 10,2% mi-2015 en métropole, selon des prévisions de l'Insee présentées jeudi.

Il retrouverait ainsi un niveau inégalé depuis près de 20 ans, fin 1997. Au début de cette année-là, le chômage avait atteint son pic historique de 10,4%.

En incluant l'outre-mer, le chômage, qui touchait 10,4% de la population active à la fin de l'année dernière, culminerait cet été à 10,6%, prévoit l'Institut national de la statistique, qui mesure le chômage au sens du Bureau international du travail.

"On s'attend à une légère augmentation de l'emploi total, de l'ordre de 20.000 emplois. Mais la population active augmente environ de 60.000 personnes, donc on observera une hausse du taux de chômage, sur le même rythme que les trimestres précédents", a expliqué Vladimir Passeron, chef du département conjoncture de l'Insee.

Ces prévisions, conformes à celles publiées en décembre dernier, ne laissent pour l'heure pas entrevoir l'embellie attendue par le gouvernement pour 2015.

2015 mieux que 2014?

Le ministre du Travail, François Rebsamen, "pense" en effet que l'année 2015 sera "meilleure que l'année 2014" en matière de lutte contre le chômage, et qu'elle devrait "être le tournant". Le ministre s'attend à "un début de régression" à "la fin de l'année".

En revanche, l'Insee table sur une croissance de 0,4% au premier trimestre de cette année et de 0,3% au deuxième trimestre, des chiffres de bon augure pour le gouvernement, qui espère une croissance annuelle supérieure à 1%.

Pour autant, "tant que nous n'avons pas une croissance plus forte, autour de 1,5%, il est difficile de créer de l'emploi", a récemment admis le Premier ministre Manuel Valls.

"Il n'y a pas de montée inexorable du chômage", a de son côté assuré le président François Hollande, qui n'entend pas briguer de second mandat en 2017 si le chômage, affiché comme une priorité, ne baissait pas.

Fin février, Pôle emploi recensait de son côté 3,49 millions de demandeurs d'emploi sans aucune activité en métropole, flirtant avec son record absolu atteint fin 2014.

En incluant les chômeurs ayant exercé une petite activité, le deuxième thermomètre du chômage a atteint de nouveaux records, à 5,26 millions en métropole, 5,56 millions avec l'Outre-mer.