Fermeture de la frontière avec la Russie : Poutine parle de « problème » avec la Finlande

Par latribune.fr  |   |  458  mots
(Crédits : POOL)
Interviewé par la télévision publique ce dimanche, le président russe a annoncé la création d'un district militaire à Léningrad. Moscou n'a « aucun intérêt » à combattre des pays de l'OTAN, a-t-il toutefois tempéré.

Les tensions montent crescendo entre la Russie et la Finlande depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022. Sous l'impulsion de son ex-Première ministre Sanna Marin, Helsinki a adhéré, en avril dernier, à l'OTAN. Son successeur Petteri Orpo, vient, lui, de décider, jeudi dernier, de fermer de nouveau l'intégralité de sa frontière longue de 1.340 kilomètres. Demain lundi, le ministre finlandais de la Défense Antti Häkkänen et le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken signeront à Washington un accord bilatéral de coopération en matière de défense. Les Etats-Unis pourront ainsi accéder et utiliser quinze bases militaires, sous réserve d'un vote du parlement.

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 Création d'un district militaire à Léningrad

Interviewé par la télévision publique ce dimanche, le président russe a annoncé un renforcement militaire dans le Nord-Ouest du pays. « Il n'y avait aucun problème là-bas, mais il y en aura maintenant, car nous allons créer le district militaire de Léningrad et y concentrer un certain nombre d'unités »a déclaré Vladimir Poutine.

« Ils ont entraîné la Finlande dans l'Otan. Avions-nous des différends avec eux? Tous les différends, y compris ceux territoriaux du milieu du XXe siècle, sont réglés de longue date », a poursuivi le locataire du Kremlin.

La Finlande, qui vient de rouvrir deux postes-frontières jusqu'au 14 janvier, accuse, elle, la Russie d'orchestrer une crise migratoire en laissant passer délibérément des migrants, et dénonce une « attaque hybride » visant à la déstabiliser la Finlande.

Moscou n'a « aucun intérêt » à combattre des pays de l'OTAN

Moscou n'a « aucun intérêt, que ce soit en terme géopolitiques, économiques ou militaires, à combattre des pays de l'Otan », a assuré aujourd'hui Vladimir Poutine. « Il s'agit d'une rhétorique pour justifier une politique erronée envers la Russie », a-t-il poursuivi, en référence à l'avertissement de Joe Biden selon lequel le président russe « ne s'arrêterait pas » à l'Ukraine.

 « Si Poutine gagne en Ukraine, il y a un risque réel que son agression ne s'arrête pas là », a estimé, dès jeudi, le secrétaire général de l'alliance atlantique, Jens Stoltenberg,

Avant la signature du traité américano-finlandais demain, un pacte similaire a été signé, le 6 décembre, entre les Etats-Unis et la Suède. Il prévoit la mise à disposition de 17 bases militaires. Stockholm n'est toutefois pas encore membre de l'OTAN, dans l'attente de la ratification de son adhésion par deux de ses membres, la Turquie et la Hongrie.e.