Grèce : Hollande assure que l'économie française "n'a rien à craindre"

Par latribune.fr  |   |  533  mots
"Aujourd'hui, l'économie française est robuste, bien plus robuste qu'il y a quatre ans et elle n'a rien à craindre de ce qui pourrait se produire", a assuré François Hollande.
François Hollande s'est exprimé ce lundi matin à l'issue d'un Conseil restreint réuni à l'Elysée pour faire le point sur la crise grecque. Il assure que la France est "disponible, toujours disponible" pour que le dialogue puisse reprendre avec Athènes.

Alors qu'une rupture des négociations entre la Grèce et ses créanciers est intervenue samedi 27 juin à Bruxelles, le président de la République n'a pas caché sa déception quant à la situation. "Je regrette ce choix", a ainsi déclaré François Hollande dans la cour de l'Elysée, tout en précisant "que nous étions tout près d'un accord".

Dans sa courte allocution, le chef de l'État a toutefois tenu à adresser un message aux marchés : "Il y a des inquiétudes qui peuvent exister sur les marchés". Mais "des mesures très importantes ont été prises depuis plusieurs mois pour consolider la zone euro", a assuré le président, précisant :

"L'union bancaire en a été le résultat, pour faire en sorte qu'il y ait plus de cohésion dans la zone euro et plus de moyens de faire face à toute spéculation."

Quant à un éventuel impact de la crise grecque sur la France, le chef d'Etat a assuré que l'économie française n'avait rien à craindre :

"Aujourd'hui, l'économie française est robuste, bien plus robuste qu'il y a quatre ans et elle n'a rien à craindre de ce qui pourrait se produire".

Un accord toujours possible

Le président français a tendu une main à la Grèce en assurant qu'un accord était toujours possible avec Athènes, et que "la France veut toujours jouer son rôle de médiateur" :

"La France est toujours disponible pour que le dialogue puisse reprendre aujourd'hui ou demain mais, demain, cela dépendra de la réponse du référendum", ajoutant que "la France est pour que la Grèce reste dans la zone euro".

Un peu plus tôt, le ministre des Finances Michel Sapin a assuré au micro de France Inter que la discussion avec la Grèce "peut reprendre à tout moment".

Le sort du pays est désormais entre les mains des Grecs

A Paris, Hollande assure que la balle est désormais dans le camp du peuple grec :

"La Grèce a également décidé de consulter le peuple par référendum et là je dois dire que c'est son choix souverain, c'est la démocratie, c'est le droit du peuple grec de dire ce qu'il veut pour son avenir. L'enjeu, il sera fondamental, c'est de savoir si les Grecs veulent rester dans la zone euro", ou "s'ils prennent le risque d'en sortir".

C'est tard dans la nuit de vendredi à samedi, dans une déclaration télévisée,  que le premier Ministre grec Alexis Tsipras a invité les électeurs à se prononcer sur les propositions des créanciers par référendum le 5 juillet prochain. De son côté, le premier Ministre hellène et sept de ses ministres ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils répondront par la négative.

La réaction des  ministres des Finances de la zone euro n'a pas tardé. Dès le lendemain, ils ont posé un ultimatum, faisant savoir que l'assistance financière internationale, dont le pays dépend depuis 2010 prendrait fin le 30 juin au soir, au moment même où Athènes est censée honorer 1,6 milliard d'euros au FMI.