Grèce : la BCE relèverait à nouveau le plafond de financement d'urgence des banques

Par latribune.fr  |   |  309  mots
La hausse du plafont de 3 milliards d'euros citée par l'ANA rappelle les chiffres inquiétants circulant ces derniers jours sur les retraits d'épargne.
Deux jours après avoir augmenté le plafond de l'aide d'urgence des banques grecques de plus d'un milliard d'euros, la Banque centrale européenne réitère.

La Banque centrale européenne (BCE) vient de relever, pour la deuxième fois cette semaine, le plafond de l'aide d'urgence (ELA) qu'elle accorde aux banques grecques, a indiqué à l'AFP une source bancaire grecque. Le montant de cette hausse reste encore inconnu. Cependant, l'agence d'informations financières MNI évoque une augmentation de 1,8 milliard d'euros.

Course aux guichets ?

Cette somme est supérieure au dernier relèvement du plafond de l'ELA, qui remonte à mercredi seulement et qui portait le plafond à 84,1 milliards d'euros, en hausse de 1,1 milliard d'euros. Les hausses relèvements cumulées rappellent les chiffres inquiétants circulant ces derniers jours sur les retraits d'épargne. Ces derniers auraient atteint plus de trois milliards d'euros cette semaine, de la part de ménages et d'entreprises inquiets d'une possible instauration d'un contrôle des capitaux, en cas d'échec du sommet européen de lundi.

Mais, selon la même source bancaire, "il n'a pas été constaté de problème avec le financement des banques grecques" et "les gouverneurs espèrent un résultat positif" du sommet de lundi à Bruxelles.

"La distance à parcourir pour un accord n'est pas grande"

Un feu vert sur le déboursement d'un prêt de 7,2 milliards d'euros attendu depuis près d'un an par le pays apporterait en effet un soulagement général, mais Athènes et ses créanciers (FMI, UE, BCE) ne sont pas encore d'accord sur le contenu du paquet de réformes à effectuer par la Grèce pour obtenir cette tranche d'aide.

Pourtant, le ministre en charge des négociations avec les créanciers du pays, Euclide Tsakalotos, et le gouverneur de la Banque de Grèce Yannis Stournaras sont tombés d'accord lors d'une rencontre se vendredi pour pour constater que la distance à parcourir pour un accord entre Athènes et ses créanciers "n'est pas grande".

(Avec AFP)