Grèce : le Parlement valide les nouvelles propositions de Tsipras

Par latribune.fr  |   |  424  mots
Alexis Tsipras a néanmoins enregistré les défections de dix députés de son parti de gauche radicale Syriza qui se sont abstenus ou, pour deux d'entre eux, ont voté contre ce paquet de mesures.
Le Parlement grec a approuvé, dans la nuit de vendredi à samedi, le plan d'accord soumis jeudi par le gouvernement aux créanciers du pays. Alexis Tsipras doit le présenter à l'Eurogroupe samedi. Vendredi, les créanciers de la Grèce ont pour leur part jugé "positive" la nouvelle proposition de Tsipras.

La dernière proposition d'accord soumise aux créanciers de la Grèce par le gouvernement d'Alexis Tsipras a reçu, dans la nuit de vendredi 10 à samedi 11 juillet, le feu vert du Parlement grec.

Le Premier ministre, qui avait fait de ce scrutin un choix de "haute responsabilité nationale", a recueilli 251 votes positifs sur un total de 300 députés. Il pourra donc aller négocier avec les créanciers du pays (UE, BCE, FMI) sur la base de ce nouveau plan d'accord.

Une "base de négociation"

Cette proposition sera notamment examinée samedi par les ministres des Finances de la zone euro, l'Eurogroupe, qui se réunira à partir de 15h heure française. Dans ce cadre, elle pourra dans le meilleur des cas déboucher sur "un accord politique", selon une source européenne, avant un sommet extraordinaire des 28, dimanche, qui pourrait relancer officiellement les négociations.

Les créanciers de la Grèce (UE, BCE, FMI), qui ont examiné vendredi la nouvelle proposition soumise par Alexis Tsipras, l'ont néanmoins déjà jugée "positive", y voyant "une base de négociation" en vue d'un troisième plan d'aide .

Défections au sein de la majorité

Lors du vote de la nuit du vendredi au Parlement grec, Alexis Tsipras a néanmoins enregistré les défections de dix députés de son parti de gauche radicale Syriza qui se sont abstenus ou, pour deux d'entre eux, ont voté contre ce plan d'accord. Parmi ces huit abstentionnistes figurent notamment trois personnalités de sa majorité: le ministre de l'Energie Panagiotis Lafazanis et le ministre délégué aux caisses d'assurance sociale Dimitris Stratoulis, de l'aile eurosceptique de Syriza, ainsi que la présidente du Parlement Zoe Konstantopoulou, troisième personnage de l'Etat.

Certains commentateurs politiques estimaient samedi que ces défections au sein de la majorité pourraient entraîner des changements politiques, peut-être sous la forme d'un remaniement ministériel.

Varoufakis absent

Plusieurs députés Syriza étaient par ailleurs absents pour le vote, dont l'ex-ministre des Finances Yanis Varoufakis. Le texte a donc été adopté avec les voix de l'opposition, notamment des socialistes et des conservateurs. La majorité gouvernementale compte en effet 149 députés Syriza ainsi que 13 députés du petit parti de droite souverainiste Anel. Ces derniers ont voté pour la proposition d'accord.

Alexis Tsipras, tout en défendant le paquet de mesures proposé par le gouvernement, avait admis, face aux parlementaires, qu'elles étaient "difficiles" et loin des promesses électorales de la gauche radicale.

(Avec AFP)