Italie : la sortie de l'euro dans le programme de la droite ?

Par latribune.fr  |   |  340  mots
"Salvini [leader de la Ligue du Nord, ndlr] n'est plus dans l'idée que nous devons quitter l'euro", a déclaré Il Cavaliere. "Il a compris que ce serait intenable pour notre économie." (Crédits : Remo Casilli)
Silvio Berlusconi a assuré mardi que l'Italie resterait dans l'euro en cas de victoire de la coalition de droite et que ses alliées de la Ligue du Nord sont sur la même longueur d'onde. L'affirmation a été démentie par le parti d'extrême droite.

À deux mois des élections générales en Italie, la grande coalition de la droite apparaît divisée sur un sujet pourtant on ne peut plus sérieux : la sortie de l'euro. Mardi, l'ex-Premier ministre, Silvio Berlusconi, a déclaré que la troisième économie de la zone euro ne devait pas quitter la monnaie unique.

"Il Cavaliere" est même allé jusqu'à dire que son allié d'extrême droite, la Ligue du Nord, était sur la même longueur d'onde. "Salvini [leader de la Ligue du Nord, ndlr] n'est plus dans l'idée que nous devons quitter l'euro", a-t-il dit. "Il a compris que ce serait intenable pour notre économie."

L'affirmation a rapidement été démentie par le porte-parole de la "Lega" pour les questions économiques, Claudio Borghi :

"Dès que la Ligue sera au gouvernement, dans la seconde nous commencerons à tout faire pour préparer notre retour à la souveraineté monétaire. C'est une question de sécurité nationale."

Déclarations contradictoires

Reste que le secrétaire fédéral de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, a fait des déclarations contradictoires sur l'euro. Il s'est moqué de l'idée d'un référendum sur la monnaie unique proposé par son rival du Mouvement 5 Étoiles (M5S) mais, la semaine dernière, il a promis de rectifier "l'erreur" de l'euro.

Mardi, le chef de file du M5S, mouvement le plus populaire dans les enquêtes d'opinion, s'est prononcé contre une sortie de son pays de la zone euro.

"Je pense que ce n'est plus le moment pour l'Italie de quitter l'euro", a dit Luigi Di Maio à la RAI. "Le référendum est un dernier recours que j'espère éviter", a-t-il souligné.

La coalition de droite composée de Forza Italia, le parti de Berlusconi, la Ligue du Nord et un autre parti d'extrême droite, Frères d'Italie, est donnée en tête des intentions de vote pour les élections du 4 mars, mais ne devraient pas obtenir la majorité absolue au Parlement.

(Avec Reuters)