Italie : le poids de l'économie au noir estimée à 12% du PIB en 2016

Par latribune.fr  |   |  335  mots
En Italie, le secteur de la restauration est particulièrement touché par le travail non déclaré.
L'économie au noire a représenté, en 2016, environ 12,4% du produit intérieur brut (PIB) italien, soit quelque 210 milliards d'euros, a indiqué ce vendredi 12 octobre l'Institut national des statistiques (Istat).

Le chiffre est édifiant. L'économie au noir, c'est-à-dire les activités économiques non déclarées et les activités illégales, ont représenté, en 2016, environ 12,4% du produit intérieur brut (PIB) italien (près de 210 milliards d'euros), a indiqué ce vendredi 12 octobre l'Institut national des statistiques (Istat).

Les activités non déclarées représentent la partie la plus importante de ce chiffre, près de 192 milliards d'euros, tandis que les activités illégales pèsent environ 18 milliards, dont 12,6 milliards pour le trafic de drogue et 3,7 milliards pour la prostitution. Sur le montant total, la majeure partie, 45,5%, est constituée d'activités "sous-déclarées", c'est-à-dire dont le chiffre d'affaires a été minimisé, 37,2% du travail au noir et 8,6% des activités illégales.

Une sur-représentation dans le secteur des services

Environ 3,7 millions personnes travaillaient en 2016 de manière irrégulière, selon l'Istat. Par secteur d'activités, le travail dissimulé est plus présent dans les services, où elle représente environ 33,3% du chiffre d'affaires, dans le commerce, transport, restauration avec 23,7%, dans la construction avec 22,7% et dans l'agriculture avec 16,4%.

"Les estimations pour l'année 2016 confirment la tendance à la baisse de la part de l'économie au noir dans l'ensemble du PIB après le pic enregistré en 2014", se félicite cependant l'institut. En effet, dans ce domaine, l'Italie revient de loin. Selon l'Istat, l'économie au noir a représenté 13,1% du PIB en 2014, 12,6% en 2015 et donc 2,4% en 2016. Le travail au noir dans le pays et la fraude aux cotisations qui en résulte atteint des niveaux "alarmants" avec un manque à gagner de 11 milliards d'euros par an, avait dénoncé l'année derniere Tito Boeri, le président de l'Institut national de la prévoyance sociale (INPS).

(Avec AFP)