Italie : référendum à risque, en pleine vague populiste, pour Matteo Renzi

Par latribune.fr  |   |  338  mots
Cette réforme prévoit une réduction drastique des pouvoirs du Sénat, qui ne votera plus la confiance au gouvernement et la majeure partie des lois, une limitation du pouvoir des régions et la suppression des provinces, l'équivalent des départements français.
Le chef du gouvernement italien se prépare à vivre dimanche l'un des moments les plus importants de sa fulgurante carrière politique, avec un référendum constitutionnel dont l'issue, incertaine, décidera en partie de son avenir.

J-1 pour le chef du gouvernement italien. Matteo Renzi se prépare à vivre dimanche l'un des moments les plus importants de sa fulgurante carrière politique, avec un référendum constitutionnel dont l'issue, incertaine, décidera en partie de son avenir.

Vendredi soir, les deux principales forces politiques du pays, le Parti démocrate (PD, centre-gauche) de Matteo Renzi et le Mouvement 5 étoiles (M5S) de Beppe Grillo, ont lancé leurs dernières forces avec de grands meetings, à Florence pour le premier, à Turin pour le second.

Les derniers sondages donnent une avance pour le "non"

Mais les derniers sondages qui remontent à deux semaines - ils sont interdits pendant les quinze jours précédant le scrutin - donnaient 5 à 8 points d'avance au non.
Matteo Renzi a pressé ses partisans de venir à bout des réticences des indécis, pour qu'ils votent en faveur du référendum.

"Si je perds le référendum constitutionnel, j'abandonnerai la politique", affirmait il y a un an Matteo Renzi, 41 ans, arrivé au pouvoir en février 2014 avec la volonté de tout changer en Italie. Il a depuis expliqué que cela avait été une erreur de trop personnaliser le scrutin.

Convaincre du bien-fondé de "sa" réforme

Il s'est efforcé depuis, à grand renfort d'interviews, de meetings ou d'interventions sur les réseaux sociaux, de convaincre du bien-fondé de "sa" réforme, censée simplifier la vie politique dans un pays qui a vu défiler 60 gouvernements depuis 1948.

Cette réforme prévoit une réduction drastique des pouvoirs du Sénat, qui ne votera plus la confiance au gouvernement et la majeure partie des lois, une limitation du pouvoir des régions et la suppression des provinces, l'équivalent des départements français.

Mais la vaste majorité de la classe politique, de l'extrême-gauche à l'extrême-droite en passant par les populistes du Mouvement 5 Etoiles (M5S) ou de la Ligue du Nord, le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi et même des "frondeurs" du PD, appellent à voter non.

(Avec AFP)