L'Italie négocie avec l'Europe pour relancer son économie

Par latribune.fr  |   |  367  mots
Matteo Renzi, le Premier ministre italien
L'Italie discute avec l'Europe pour obtenir des marges de manœuvre budgétaires afin de stimuler les investissements publics et privés.

L'Italie est à la recherche d'une nouvelle entente avec l'Union européenne pour relancer son économie en panne avec la mise en place d'un budget expansionniste en 2017, a indiqué samedi le ministre du développement économique. Les propos du ministre, M. Carlo Calenda, interviennent trois mois après que Rome se soit vu accorder une marge de manœuvre "sans précédent" sur son budget 2016 et que la Commission européenne lui ait enjoint de resserrer sa politique budgétaire l'année prochaine.

Révision à la baisse de la croissance ?

Le ministre s'exprimait au lendemain de la publication par Eurostat d'une note montrant que l'économie italienne n'a pas réussi à se développer entre le premier et le deuxième trimestre de cette année. Les analystes prévoient que le gouvernement va maintenant devoir réviser à la baisse ses prévisions de croissance de 1,2 % cette année et de 1,4 % en 2017, avec un effet d'entraînement sur ses plans de réduction du déficit budgétaire.

"Le Trésor présentera une mise à jour de ces chiffres en septembre. Je ne peux pas cacher que la marge de manœuvre est serrée", a affirmé M. Calenda au quotidien de Turin La Stampa. "Nous sommes en train de discuter avec l'Europe comment aborder l'absolue nécessité de stimuler les investissements publics et privés". Le ministre a reconnu implicitement que cela pourrait signifier un déficit budgétaire 2017 plus élevé que prévu précédemment, pouvant aller jusqu'au plafond de 3 %, limite fixée par les règles européennes.

Faire baisser la dette

La Commission a fixé à l'Italie un objectif de déficit budgétaire de 1,8 % pour 2017, arguant que ce genre d'ajustement est nécessaire pour inverser la tendance à la hausse de l'énorme dette du pays qui a atteint 2.250 milliards d'euros en juin. "Nous avons l'intention de respecter les règles, mais nous nous battons aussi pour les changer", a poursuivi le ministre pour qui "l'infranchissable limite est la dette, qui ne peut pas augmenter". "Nous avons déjà obtenu beaucoup de flexibilité et nous avons l'intention de demander plus, le maximum possible, mais toujours dans les règles", a-t-il ajouté.

(Avec AFP)