La Commission pessimiste sur la croissance de la zone euro

Par latribune.fr  |   |  260  mots
La Grèce est le seul pays attendu dans le rouge en 2016. La Commission européenne table sur un recul du PIB grec de 0,3%.
La Commission européenne table sur une croissance de 1,6% en 2016, soit 0,1 point de moins que ce qu'elle attendait lors de son estimation précédente. Autre mauvaise nouvelle: elle table sur une inflation plus faible que prévu cette année.

La Commission européenne attend "une croissance économique modérée" cette année. Mardi 3 mai, l'institution a abaissé très légèrement ses prévisions de croissance et d'inflation pour la zone euro en 2016 et 2017, soulignant un contexte mondial moins favorable et l'incertitude liée à un éventuel "Brexit". Dans ses prévisions de printemps, publiée mardi 3 mai, l'exécutif européen table désormais sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB), de 1,6% en 2016 et de 1,8% en 2017 en zone euro, contre 1,7% en 2016 et 1,9% en 2017 attendus dans son pronostic d'hiver du 4 février dernier.

Ce pessimisme relatif de la Commission est notamment dû à une revue à la baisse des performances de l'Espagne, dont la croissance est espérée à 2,6% contre 2,8% lors des prévisions d'hiver. Celle de l'Allemagne a été légèrement abaissé à 1,6% contre 1,7% précédemment. Pour la France, la Commission table toujours sur une croissance de 1,3% cette année.

A noter que la Grèce est le seul pays attendu dans le rouge en 2016. La Commission européenne table sur un recul du PIB grec de 0,3%.

Une inflation à 0,2%

Enfin, la Commission européenne attend également une inflation plus faible que prévu en 2016 à 0,2% contre 0,5% annoncé lors des prévisions d'hiver, très largement en dessous de l'objectif de la BCE d'une inflation sous, mais proche des 2 %, qui est défini comme un niveau de "stabilité". L'inflation faible pose problème à plusieurs égards, elle n'incite pas les entreprises à investir par exemple. Plus le taux d'inflation présent et à venir est bas, plus s'endetter coûte cher.