La Grèce est toujours sous pression

Par latribune.fr avec AFP  |   |  316  mots
Les créanciers internationaux de la Grèce réclament encore et toujours davantage de réformes au gouvernement d'Alexis Tsipras.
Pour Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, c'est le gouvernement grec qui a la solution pour sortir son pays de la crise qui le secoue. Les créanciers internationaux de la Grèce réclament encore et toujours davantage de réformes au gouvernement d'Alexis Tsipras.

Le président de la BCE Mario Draghi a assuré samedi que la réponse à la crise en Grèce était "dans les mains du gouvernement grec", ajoutant qu'"il faut beaucoup plus de travail et c'est urgent".

"Nous voulons tous que la Grèce réussisse" à sortir de la crise, a-t-il dit à Washington indiquant toutefois que la zone euro était "mieux équipée qu'en 2012, 2011, 2010" si la situation devait empirer.

Le président de la Banque centrale européenne s'exprimait à l'occasion des réunions semi-annuelles  du FMI et de la Banque mondiale.

Encore des réformes, toujours des réformes

Elles ont été l'occasion pour plusieurs responsables financiers de haut vol de faire monter la pression sur Athènes, en réclamant des réformes, et en relativisant l'impact économique qu'aurait une détérioration de la situation.

Mario Draghi a jugé qu'il fallait "rétablir le dialogue", alors que les créanciers internationaux attendent de la Grèce une liste de réformes, avant de délivrer au pays une aide de 7,2 milliards d'euros dont il a cruellement besoin.

Le chef de la BCE a demandé des réformes "chiffrées", et a exigé que le gouvernement de la gauche radicale Syriza soit attentif à "l'impact budgétaire" de ses propositions.

La zone euro en territoire inconnu si la crise grec devait empirer

Refusant de spéculer sur un défaut de paiement de la Grèce, synonyme presque certain de sortie de l'euro, M. Draghi a toutefois souligné que la zone euro s'était dotée d'instruments face au risque de contagion, qui "seraient utilisés en cas d'escalade de la crise".

Mais il a reconnu que la zone euro entrerait "en territoire inconnu" si la crise grecque empirait.

Avant lui, les Etats-Unis, l'Allemagne et la France avaient déploré les trop maigres progrès dans les discussions autour des réformes en Grèce.