Grèce : pourquoi Manuel Valls a choisi la passivité

En répétant le discours de l'Eurogroupe, le premier ministre français montre une nouvelle fois que la France a renoncé à toute initiative sur le dossier grec. La raison en est le manque d'ambition européenne de son gouvernement.
Manuel Valls demande "des réformes profondes" aux Grecs

L'interview qu'a accordée Manuel Valls au quotidien portugais Diario Económico a confirmé la position de la France sur le dossier grec. Cette position, c'est celle de la stratégie du « nœud coulant » : « le temps presse. Dans peu de temps, l'Etat grec devra faire face à des échéances de remboursement importantes. Et les choses sont simples : pour que l'assistance financière puisse fonctionner normalement, le gouvernement grec devra définir rapidement une liste de réformes plus profondes. Il y a des progrès, mais elles sont insuffisantes. » Autrement dit, Manuel Valls s'aligne parfaitement sur les positions du président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, lorsque, mi-mars, il expliquait que les pressions sur le financement de l'Etat grec étaient « bienvenues » si elles permettaient « d'accélérer les réformes. »

Ce que Manuel Valls attend d'Athènes

Manuel Valls attend donc que la Grèce, prise à la gorge par des besoins de fonds, cède sur les exigences de réformes « profondes. » Quelles sont ces réformes « profondes » ? On le sait désormais avec certitude. Selon le quotidien grec Kathimerini, l'Euro Working Group du mercredi 8 avril aurait délivré un énième ultimatum à la Grèce lui demandant de présenter une nouvelle liste « acceptable » comprenant des réformes du marché du travail, des retraites et des privatisations. C'est donc ce que Manuel Valls attend du gouvernement grec élu le 25 janvier. Mais en réalité, on serait davantage tenté de dire que Manuel Valls n'attend rien, car il ne maîtrise rien. La position de la France est une position passive d'alignement sur la position allemande.

Ce qui ne suffit pas à Manuel Valls

Car la position de Manuel Valls ne prend guère en compte les faits. Le gouvernement grec a présenté près de cinq listes de réformes, de plus en plus détaillées. Ces listes prévoient de s'attaquer au problème majeur du pays : l'inefficacité de la collecte d'impôts et le clientélisme. Les effets budgétaires sur 2015 pourraient s'élever à plus de 6 milliards d'euros. En théorie, et quel que soit le réalisme de cette liste (n'oublions pas le manque de réalisme des réformes précédentes), elle permet en théorie, d'atteindre des objectifs budgétaires compatibles avec les intérêts des créanciers. La Grèce prouve ainsi sa volonté de respecter « le cadre institutionnel et les accords » dont Manuel Valls exige dans cette interview le respect de la part d'Athènes. Cadres et accords que le gouvernement français, rappelons-le, comme bien d'autres en Europe, ne respectent guère...

L'enjeu politique

C'est qu'en en réalité, l'enjeu n'est pas là. Il est plus que jamais politique. Le but de l'Eurogroupe est d'imposer des mesures inacceptables au regard du programme de Syriza. Il s'agit, comme on a pu le lire ce week-end dans le Financial Times, de provoquer une scission au sein de Syriza, avec le départ d'une aile gauche qui serait remplacée par une alliance avec le centre-gauche « pro-européen. » En s'associant à cette stratégie, en demandant davantage de « réformes profondes », Manuel Valls prouve directement la vacuité de ce qu'il a affirmé quelques secondes auparavant et qui constitue « l'élément de langage » principal du gouvernement français sur la question grecque : « il faut prendre en compte les vœux du peuple grec tout en respectant le cadre institutionnel et les accords.» Dès lors que le respect du « cadre institutionnel et des accords » ne suffit pas, la question est donc précisément de ne pas respecter la volonté du peuple grec, celle d'en finir avec les humiliations de « réformes » stériles imposées par les créanciers sans se soucier des conséquences.

Priorité à la politique française

Cette vacuité est la preuve que la position de la France est une position de pur principe, ou plus exactement de pure communication. Manuel Valls ne fait pas de politique européenne. Il fait de la politique française. Le « respect du vote du peuple grec » n'est, de même, qu'une concession faite à la gauche du Parti socialiste pour assurer ses membres que, évidemment, la France est dirigée par un gouvernement « de gauche. » Peu importe les faits, ce slogan, répété ad nauseam permet d'assurer à bon compte une particularité de la position française qui, en réalité, n'existe pas. Voilà pour la gauche.

Pour la droite, il y a l'autre discours, celui de la fermeté vis-à-vis de la Grèce et une antienne continuelle sur les « réformes. » Du reste, dans les colonnes du journal portugais, il affirme vouloir assurer le Portugal que la France « fait des réformes. » Le Portugal sera sans doute ravi de l'entendre, mais en fait, le message est un message de politique intérieure, comme lorsque le premier ministre avait parcouru l'Europe l'an passé pour dire « j'aime l'entreprise » dans toutes les langues.

Syriza, ennemi de Manuel Valls ?

Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi Manuel Valls veut la capitulation du nouveau gouvernement grec. Quel est, en effet, la volonté de ce dernier ? Changer la donne en Europe en prouvant qu'il existe une voie en dehors de l'austérité, de la baisse du coût du travail et de la course à la compétitivité coût. Or, quelle est la politique de Manuel Valls en France ? Faire accepter précisément cette stratégie. Un soutien à Syriza le placerait en porte-à-faux avec sa propre politique. Un succès de Syriza donnerait du grain à moudre à son opposition de gauche, déjà remuante sinon puissante électoralement. La situation est fort simple : le premier ministre qui, au lendemain de la lourde défaite aux départementales, a affirmé vouloir « garder le cap » ne peut se permettre ni l'un, ni l'autre. Il a donc toutes les raisons d'adopter un alignement parfait sur les positions de l'Eurogroupe.

L'obsession des déficits

La seule politique européenne de Paris, c'est d'obtenir des délais sur ses déficits. Une stratégie qui l'oblige du reste à réclamer en permanence la magnanimité de la Commission et de Berlin. Et qui, évidemment, se paie sur les autres dossiers par des concessions au pire, par une passivité au mieux. Que l'on songe à la position française sur le traité de libre-échange transatlantique, par exemple. Mais là encore, on remarquera l'obsession intérieure : cette question des déficits n'est obsédante que parce qu'il faut maintenir l'équilibre précaire et impossible propre au « socialisme de l'offre », réduire les déficits tout en ne sabrant pas trop dans les dépenses pour ménager l'électorat du PS. Il n'y a là rien qui ressemble réellement à une ambition réelle pour l'Europe et la zone euro.

Le manque d'initiatives

Il n'y a donc pas de politique française vis-à-vis de la Grèce. La seule initiative notable a été la rencontre entre François Hollande et Angela Merkel quelques jours avant le 20 février qui aurait, dit-on, permis de parvenir à un accord. Mais cet accord était, pour la Grèce, un piège puisqu'il n'a pas permis de débloquer les fonds et qu'il a permis de faire monter les enchères politiques. Encore une fois, Angela Merkel, gênée à sa droite à ce moment par un Wolfgang Schäuble désireux de sortir la Grèce de la zone euro, a utilisé la France comme un moyen de faire passer son choix, le maintien du pays dans la zone euro, comme un « compromis européen. » Mais la France n'a été ici qu'un instrument et la Grèce n'a guère eu à se féliciter de cette intervention française. Depuis, Michel Sapin ne cesse de répéter le même discours que celui de Manuel Valls dans le Diario Económico.

Eclatante passivité

Bref, sur ce dossier, la France attend. Sa passivité éclate ce 10 avril au grand jour. Car après le voyage d'Alexis Tsipras à Moscou et alors qu'Athènes a montré sa capacité à ne pas céder à la stratégie du « nœud coulant », on aurait été en droit d'attendre du gouvernement de la deuxième puissance de la zone euro qu'elle prenne une initiative. En y renonçant, le gouvernement français se place en position d'attente de ce que décidera Angela Merkel. C'est elle qui, une fois de plus, doit décider si elle prend ou non le risque de voir la Grèce se détacher de l'Europe et de l'euro. La France obsédée par ses problèmes internes ne l'aidera pas dans son choix. La passivité de la France sur ce dossier, un de ceux qui vont déterminer l'avenir de la zone euro, prouve combien le pays est devenu une puissance secondaire en Europe. On serait presque tenté de dire que les pays baltes ou la Finlande, où l'on discute beaucoup de Grèce pendant la campagne précédant les élections du 19 avril, sont plus influents que cette France qui n'a pas réellement compris l'enjeu de la question grecque.

Commentaires 84
à écrit le 13/04/2015 à 19:58
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Félicitation pour le choix de la photo d'illustration du texte. Non mais franchement, verrons-nous un jour à la tête d'un gouvernement une tête un peu plus aimable et plus conciliante. Je crois qu'avec cette photo tout est dit ! Qu'attendre d'autre d...

à écrit le 13/04/2015 à 7:14
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Valls rejoint ainsi le sentiment général qui veut que le Premier Ministre de la France s'occupe avant tout de nos problèmes avant de vouloir donner des leçons au plan international. Il y a bien assez de politiciens français pour penser que le monde e...

à écrit le 12/04/2015 à 16:51
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Il a raison, il faut faire des réformes et réduire drastiquement la dépense publique. Je parle de la France bien entendu, les Grecs ont déjà taillé dans les dépenses et sont arrivés au bord du gouffre.

à écrit le 11/04/2015 à 23:07
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Kalo Pasxa et vive la Grèce éternelle.Merci Monsieur Godin de vos articles parfaits à mon goût

à écrit le 11/04/2015 à 17:29
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Très bon article. Il montre bien que les gens comme Valls passent leur temps à élaborer des stratégies politiciennes plutôt que de se soucier du bien être des populations. Quand ils parlent de réformes, ils s'alignent sur les "puissants et intellige...

à écrit le 11/04/2015 à 17:04
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Valls se fait discret parce que cela va dans le sens de son idéologie libérale .Oubliez donc le mot socialisme du parti qu il représente , et vous ne pouvez que constater qu il est droit dans ses bottes et en osmose avec l idéologie dominante de l U...

à écrit le 11/04/2015 à 16:45
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Il a choisi de s'aligner sur la position de son pays d'origine, ce qui n'a rien d'anormal, sauf ...qu'il est 1er minister de la France !!!

à écrit le 11/04/2015 à 14:57
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Parce que Valls, qui n’est pas plus un français de souche que Sarkozy, mène sous l’étiquette socialiste une politique destructrice ultra-libérale. Parce qu’il ne s’agit pas d’un premier ministre, mais d’un vulgaire VRP qui tente de faire de la retape...

à écrit le 11/04/2015 à 14:44
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Le gouvernement Tsipras se contorsionne pour ne pas avoir a taxer les riches en Grèce, la propriété et l'Eglise. Il n'a rien de socialiste.Il est plutôt loin de leurs bases. En d'autres termes, il se f... de la gueule des ps européens.

le 11/04/2015 à 18:19
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Le gouvernement grec s'y prend mal alors, vu le montant saisi sur des comptes dont les proprietaire ne pouvaient en justifier le montant.

à écrit le 11/04/2015 à 14:34
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Pourquoi Valls se fait discret ? Mais parce que lui-meme est incapable de reformer fondamentalement la France, tout simplement ! C'est l'histoire du moyen-cancre qui est bien content que la professeur s'occupe du dernier de la classe pour avoir la p...

à écrit le 11/04/2015 à 13:25
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Tout simplement parce qu'il n'a pas d'autre chose à dire. Lamentable.

à écrit le 11/04/2015 à 10:19
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C'est M.VALLS qui parle de réformes .... qu'en est il chez nous ??????

à écrit le 11/04/2015 à 9:02
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Dites vous bien que ce que l'état donne à l'un, il l'a forcément pris au détriment d'autrui.....

à écrit le 11/04/2015 à 9:01
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Pour être frontalier avec la Grèce, je peux vous assurer que ce pays était à la limite de la catastrophe humanitaire : le nombre de jeunes dormant dans les rues de Thessalonique, les retraités et les handicapés obligés de mendier parce que dans une g...

le 11/04/2015 à 9:47
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Arrête ce discours de mauvaise fois sur Merkel Ce sont les grecs qui on mît la clique des papendreou au pouvoir et on dépense le double de ce que l'état récoltait en impots Ca devrait nous faire rèflechir Au lieu de crier avec les demagos

le 11/04/2015 à 10:45
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Voilà qui résume bien le problème grec et qui explique pourquoi la situation ne va pas s'améliorer de sitôt. Le crise n'est pas la faute de Merkel ou des "autres" mais du gouvernement et du peuple grec lui-même qui l'a librement et démocratiquement é...

le 11/04/2015 à 13:49
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@ polo : Waouh ! Quelle fantastique analyse ! Digne du Nouvel Obs... Ensuite, vous êtes qui pour me tutoyer ? Il n'est fait pas tenu compte de mon argumentation sur les Balkans, ce qui était le sujet principal. Mais bref, il est possible que quelqu...

le 11/04/2015 à 18:23
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Pedro, vous parlez beaucoup pour une personne si mal renseignée. "De fait économiquement il n'y a pas grand chose à part le tourisme" : le tourisme représente en Grece 15% du PIB, la ou l'industrie représente 22%. L'industrie en France, c'est 20% ...

à écrit le 11/04/2015 à 8:44
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Pour la Grèce tout s est joué il y a deja longtemps à deauville ou Mérkel a décidé de jouer le pourrissement plutôt que de régler ce qui était un petit problème. Sarkozy l a laisse faire et depuis je vois pas trop pourquoi on irait prendre des coups....

à écrit le 11/04/2015 à 7:58
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les français ont prêté 40 milliards à la Grèce soit environ 600 € par français j'ai personnellement 4 enfants cela fait pour mon foyer 3600 € . ce qui est pour moi une grosse somme d'argent. Je viens d'emprunter pour que l'ainée fasse des études supé...

le 11/04/2015 à 18:02
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Pour etre complet on a prété à 2,5 % de l'argent emprunté à 1 % et pas pour aider les grecs mais pour éviter aux banques françaises qui ont prété aux grecs n'importe comment de faire faillite, le tout en faisant payer les contribuables sans pour au...

le 11/04/2015 à 18:25
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Cessez ce baratin. La France n'a rien prêté a la Grece, elle s'est juste portée garante pour la Grece. Donc tant que la Grece rembourse, la France ne doit rien !

le 11/04/2015 à 18:26
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Par contre les 1200 milliards d'euros que la BCE va imprimer, destinés a combler les pertes des banques et que vous allez rembourser, ça ça ne vous choque pas, tant que vous n'etes pas volé par des socialistes, aucun problème !

le 11/04/2015 à 18:33
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"Une dette cela se paye.." Sauf que les états en fait ne remboursent pas leur dette, pas plus la France que l'Allemagne ou d'autres,ils se contentent de "rouler" leur position sur les marchés en remplaçant un emprunt échu par un nouvel emprunt. Dem...

à écrit le 11/04/2015 à 7:52
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Et alors ? Si ce que vous écrivez est vrai (mais on se demande qui vous êtes pour le savoir, l'auteur lui-même ?), ça prouve quoi ? Ça donne droit à prêter à Valls et à Tsipras des intentions secrètes? Au contraire, ça augmente encore la suspicion qu...

à écrit le 11/04/2015 à 7:30
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L'indépendance de Mr Romaric Godin fait honneur au journalisme français ainsi qu'au journal La Tribune. Et pourtant, il ne vas pas tout-à-fait ... assez loin. Sur un point simple que par ailleurs tout le monde connait : la social démocratie est at...

le 11/04/2015 à 7:45
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Je suis atterré par ces commentaires non pertinents adeptes des théories des complots et qui balancent leurs avis comme des vérités. Si vous voulez progresser dans la compréhension des événements, ce n'est pas en affirmant haut et fort des points de...

le 11/04/2015 à 10:10
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@obione: votre sentiment de malheur que je partage, prends racine dans les contributions incendiaires et irréfléchies du journaliste. Ce journaliste écrit de "pièges" (pluiriels!) que l'on tenterait à la Grèce; d'une "capitulation" que l'on souhaiter...

le 11/04/2015 à 11:40
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Complot ? Non, pas du tout. Mais une volonté claire et évidente de l'UE européenne de maintenir la Grèce sous perfusion et d'empêcher le gouvernement Tsipras de réussir. Sinon pourquoi refuser systématiquement les réformes proposées par le gouverneme...

à écrit le 11/04/2015 à 1:46
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Indépendance et dignité oui? Si gestion saine et prouvée, voire reconnue par son propre peuple...

à écrit le 11/04/2015 à 0:09
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On lit déjà trop de fois l'avis de R. Godin que la Grèce a soumis les listes suffisamment détaillés demandées par l'Eurogroupe. Mais M. Godin n'est pas responsable à aucun électorat, comme le sont les ministres de finance des états-membres, qui ont e...

le 11/04/2015 à 18:07
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Si vos supers dirigeants étaient tels que vous les décrivez, nul doute qu"'ils auraient anticipé la crise et sauraient la résoudre, ce n'est pas la cas, ou ont ils démontrés leurs compétences sur ces sujets ? Lisez un peu Steve Keen qui lui l'avait ...

à écrit le 10/04/2015 à 23:46
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Attention : les injonctions contradictoires, ça rend fou !!! Manuel Valls : « il faut prendre en compte les vœux du peuple grec tout en respectant le cadre institutionnel et les accords.» C'est juste que les deux sont diamétralement opposés ! Merk...

à écrit le 10/04/2015 à 22:46
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Vraiment que de la gueulle ce valls. Va falloir le dégager

à écrit le 10/04/2015 à 22:07
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On étouffe sous le couvercle de la pensée unique, inique serait plus juste ! J'ai écrit à la BCE pour leur expliquer ce qu'il faut faire, ainsi qu'à la Commission Européenne. Comme le Titanic, cette pensée totalitaire nous mène à la catastrophe, il ...

à écrit le 10/04/2015 à 22:00
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Mon commentaire précédent est toujours en attente et je comprends pourquoi. En attendant félicitations pour cet article lumineux et pour la pertinence de vos articles. Bravo à la Tribune pour son ouverture !

à écrit le 10/04/2015 à 21:52
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Monsieur Manuel Valls ("La Cucaracha") était ce vendredi 10 avril au Portugal et il y a tenu des propos scandaleux. Il s’y est exprimé sur la situation d’un pays tiers en voulant certainement démontrer aux Portugais un pouvoir qu'il n'a pas. On pourr...

le 10/04/2015 à 22:25
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Nous sommes d'accord, Valls tiens des propos scandaleux, désastreux pour la France ; et le PS est tout aussi scandaleux de n'avoir que Valls à mettre dans un gouvernement qui précipite la France dans l'abîme.

à écrit le 10/04/2015 à 21:46
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Décidément, je ne comprends pas pourquoi La Tribune, dont j'apprécie les analyses indépendantes, laisse la parole à ce "journaliste" qui prête des intentions farfelues à des gens qu'il n'a probablement jamais interviewés. Ca fait 2 fois que je me de...

le 10/04/2015 à 23:18
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Le farfelue en question doté d une culture générale hors du commun, est parti en Grèce avant les élections pour rencontrer et comprendre les leaders du parti arrivé au pouvoir. Qui d autre a fait ça dans la presse française?? Il a côtoyé la misère gr...

à écrit le 10/04/2015 à 20:46
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Cela fait près d'un siècle et demi que la Grèce va de faillite en faillite. Pourquoi la France devrait de nouveau faire un effort pour ce pays, prendre des risques ? Nous avons donné, prêté, et nous ne récoltons que des critiques de la part du gouver...

le 11/04/2015 à 1:14
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Bien au contraire, Tsipras a propose des réformes, mais personne n'en tient compte, trop peur que ça marche. Il faut reconnaitre qu'il a des c....... S..Tout le monde le. critique ainsi que Varoufakis qui soit disant expose sa richesse. Il a travaill...

à écrit le 10/04/2015 à 20:20
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J'aurais aimé que cet article soit classé dans "opinion" et non présenté comme un article factuel : c'est la façon de voir de Mr Godin, et non des éléments indiscutables !!

à écrit le 10/04/2015 à 19:56
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Valls a dit ce qu'il fallait dire. Le gouvernement de Tsipras mène son monde en bateau: après avoir menti aux Grecs pour se faire élire, il ment aux créanciers tout en demandant de nouveaux prêts. Il pourrait desserer le soi disant "noeud coulant" (?...

le 10/04/2015 à 22:42
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Le précédent gouvernement obéissait servilement à la troika et a laissé une situation encore plus catastrophique qu'elle ne l'était avant son élection. Vous appelez ça "remonter la pente " ? Le gouvernement d'Alexis Tsipras affronte les problèmes ave...

le 11/04/2015 à 0:25
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Onze, vous etes mur pour travailler comme analyste économique ! Vous avez faux sur toute la ligne, postulez donc comme redacteur pour "le monde" !

à écrit le 10/04/2015 à 19:46
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La France n'a pas de politique car elle subit sa situation inextricable en plus de la pression de Bruxelles et de la finance. Les fonctionnaires ont décidé d'interdire les réformes car elles iraient contre leurs privilèges. Les socialistes sont leur ...

à écrit le 10/04/2015 à 19:03
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En effet, ce gouvernement se distingue par une passivité toute affirmée sur de nombreux sujets et l'Europe en est le principal. Qui peut me dire ce que le PS et le gouvernement Hollande ont fait pour l'EU depuis 2012? Nada, rien, nothing, Nicht's. Il...

à écrit le 10/04/2015 à 18:52
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Pour une fois je trouve l'analyse de R. Godin trop abrupte. La France n'est pas passive mais prudente. La Grece bombe le torse a l'international mais semble faire peu en interne. Par ailleurs la gauche francaise, si elle est proche de Tsipras, elle c...

à écrit le 10/04/2015 à 18:43
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Oui, et alors ? Vous pensez que si le gouvernement s'opposait ouvertement à Bruxelles (tout en voulant rester dans l'UE/Euro/OTAN) ça changerait quelque chose ? Vous faites toujours l'impasse sur les traités qui nous lient. L'Europe sociale que no...

à écrit le 10/04/2015 à 18:37
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Merci pour cette analyse percutante. l'interview de ce sinistre personnage censé représenter la France m'a littéralement révulsé.

à écrit le 10/04/2015 à 18:05
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Être dur avec les Grecs permet de donner le sentiment aux marchés financiers que la France est (essaye d'être ?) un modèle de gestion orthodoxe à l'Allemande ce qui "protège" les taux d'intérêt de la dette Française qui emprunte à taux négatifs (comm...

à écrit le 10/04/2015 à 17:38
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"Il n'y a donc pas de politique française vis-à-vis de la Grèce." : comme disait l'autre, ne pas choisir, c'est déjà faire un choix, ou encore, qui ne dit mot consent. Bref, le PS a de fait une politique vis-à-vis de la Grèce, et elle est limpide.

à écrit le 10/04/2015 à 17:15
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" La seule politique européenne de Paris, c'est d'obtenir des délais ... " Pas seulement européenne, hélas ! On bricole quelques réformettes ( des lignes d'autocar ) pour agir le moins possible, en attendant "l'inversion de la courbe de ".( Cf le ps...

à écrit le 10/04/2015 à 17:00
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c'est pas de la passivité...c'est de la neutralité politicienne .... il sait très bien, que la Grèce nous doit 42 milliards plus les intérêts qui courent ...et quelle nous remboursera pas... Il essaye donc , de banaliser et distancier l'info.......

le 10/04/2015 à 18:21
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Votre pseudo est bien choisi : vous nous racontez du pipeau ! La Grece ne nous doit pas 42 milliards d'euros (d'ailleurs vous sortez ce chiffre d'ou ? ) ! La France s'est portée garante pour la Grece, effectivement si cette derniere ne rembourse pa...

le 10/04/2015 à 20:13
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On en est pas là, mais pas loin...Quand les impots des Français augmenteront à cause des Grecs qui refusent de payer leurs dettes, tu diras quoi Fx ?

le 11/04/2015 à 0:28
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Je dirais qu'il fallait être sacrement nul pour se porter garant vu les chiffres catastrophiques qu'affichait la grece a l'époque, et encore plus nul pour ne pas voir que les soit disant remèdes allaient achever le malade. Maintenant, qu'on assume .....

à écrit le 10/04/2015 à 16:58
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L'argumenation de Romaric Godin est maalheureusement juste : ce gouvernement Valls fait de la France une puissance secondaire en Europe. C'est sans doute ce qui advient quand on veut absolument jouer les bons élèves !

le 10/04/2015 à 20:13
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Croyez vous qu'en deux mois l'on puisse réparer les dégâts causés pendant quatre ans par les mesures d'austérité imposées par la Troika? Allez faire un tour en Grèce, partout vous y verrez des milliers de commerces fermés que ce soit dans les grandes...

à écrit le 10/04/2015 à 16:53
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Une question : les grecs vivent-ils mieux, plus sereinement et avec de meilleurs perspectives depuis le changement de gouvernement ??

le 10/04/2015 à 17:45
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C'est peut-être un peu court pour juger. Les mecs viennent d'arriver! En tout cas le peuple grec, une grosse partie (dont ceux qui n'ont pas voté Syriza), ont retrouvé la patate politique. Il n'y a pas beaucoup de pays qui peuvent s'en vanter. Dans ...

le 10/04/2015 à 18:18
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Les mecs viennent d'arriver, et sans avoir mis en oeuvre quoique ce soit, les perspectives de croissance de 2,5% pour 2015, 30 milliards d'euros, et l'excédent primaire disparus ! ILS EN SONT A SIPHONNER LES CAISSES DE LA SECU POUR BOUCLER LES FINS D...

le 10/04/2015 à 18:23
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Les plus pauvres ont passé l'hiver un peu mieux, grâce aux mesures d'aide d'urgence, mais le plus important, c'est surtout le nouveau plan d'austérité qui devait être mis en place par le gouvernement qui n'a pas été appliqué : nouvelles baisses des r...

le 10/04/2015 à 18:24
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Lire "mis en place par le gouvernement PRECEDENT" pardon !

le 10/04/2015 à 18:36
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Les retraités à 400€ par mois en moyenne vivent certainement mieux que s' ils vivaient avec 350€/mois, ce qui est ce qui serait arrivé en cas de victoire Pasok/ND et ce que demande l'ue

le 10/04/2015 à 19:20
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la perspective de croissance a 2,5% en 2015, avais surtout pour persepective d aides Samaras a se farie ré élire. Comme les autres persepctive precedentes qu sous estimait la deflation, elle est inxacte.Les grecs n ont pas voté Syriza parcequ ils son...

à écrit le 10/04/2015 à 16:47
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Bonjour, bravo pour la lucidité de vos articles, qui font honneur au métier de journaliste. Il y a là, analyse et neutralité qui manque cruellement aux chroniqueurs d'autres journaux français où je désespère de retrouver ces qualités qui faisaient ...

le 10/04/2015 à 20:24
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Sur que les articles de Monsieur Godin sont plus pertinents que les éditoriaux au lance flammes sur France inter ou dans le Monde de monsieur Arnaud Leparmentier;;; Ce monsieur doit avoir un problème particulier avec la Grèce, complexe d’Oedipe ou ...

à écrit le 10/04/2015 à 16:46
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parce que Valls ne songe qu'à rester à son poste et que sa seule amition est de s'y accrocher coûte que coûte. Parce qu'il n'a aucune notion d'économie, de gestion ou de politique internationale. Qu'il n'est même pas capable de redresser son pays. Qu...

le 10/04/2015 à 18:34
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Valls, aucune notion d'économie? allons donc... Valls, "redresser" (que veut-ce dire?) le "pays" ??? Valls l'économiste fait partie des politicards au service des "marchés", qui depuis 35 ans n'ont d'autre souci que d' "inscrire dans le marbre" des...

à écrit le 10/04/2015 à 16:39
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Merci pour tous vos articles passionnants sur la Grèce.J'adore!

à écrit le 10/04/2015 à 16:29
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M. Godin: la lecture de vos analyses est toujours un enchantement ! Le fait que les hululements d'horreur et de répprobation des lecteurs de la Tribune se déclenchent à chacun de vos articles, prouve que vous frappez juste. Merci et continuez ainsi....

à écrit le 10/04/2015 à 16:26
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C'est peut être mieux ainsi. Les français ne se déplacent pas voter pour élire des politiciens français. Ils n'y voient aucun mal à se laisser diriger par les allemands. Sur le plan intérieur comme extérieur.

à écrit le 10/04/2015 à 16:26
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C'est peut être mieux ainsi. Les français ne se déplacent pas voter pour élire des politiciens français. Ils n'y voient aucun mal à se laisser diriger par les allemands. Sur le plan intérieur comme extérieur.

à écrit le 10/04/2015 à 16:20
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La raison en est le manque d'ambition européenne de son gouvernement. De quelle ambition européenne parlez-vous? Celle qui consiste à fouler au pied les quelques règles qui tiennent encore debout l'édifice européen ? Les chiffres sont là: lorsque SYR...

à écrit le 10/04/2015 à 16:11
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Article dépourvu de logique : "On comprend mieux pourquoi Manuel Valls veut la capitulation du nouveau gouvernement grec. Quel est, en effet, la volonté de ce dernier ? Changer la donne en Europe en prouvant qu'il existe une voie en dehors de l'austé...

le 10/04/2015 à 18:28
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Si vous payez beaucoup, c'est parce que d'autres ont les moyens de ne pas payer ! C'est exactement comme en Grece, que vous devriez plutôt soutenir dans votre propre intérêt. Et l'austérité ce n'est pas quand l'etat se serre la ceinture : c'est qua...

à écrit le 10/04/2015 à 15:15
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Je suis parfaitement d'accord avec cet article. Je suis indigné et très en colère par la position française. Prendre de telles positions c'est comme décider de revenir dans l'OTAN ! C'est quoi ce bazar ? Ces dirigeants ne comprendraient plus les inté...

le 10/04/2015 à 17:19
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Pourquoi vous n'allez pas vivre en Russie si ça vous plait tant ? Et si les Russes déclarent la guerre à la France, vous seriez du coté des Russes ? Pitoyable cet antiaméricanisme primaire qui fait tomber des gens dans les bras des Russes.

le 10/04/2015 à 18:30
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Etrange commentaire, lebeau, je ne crois pas que labete ait parlé une seule fois de la Russie ? Je ne lis que des critiques de l'Europe. Critiquer l'europe serait il soutenir la Russie ? Vision singulière des choses je trouve !

à écrit le 10/04/2015 à 15:06
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Une reussite de Syriza rendrait les Francais encore plus mécontentants (si c'est possible) de leur soit disant gouvernement "de gauche" et "ennemi de la finance". Voila ce que craint Valls !

le 10/04/2015 à 18:57
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Effectivement c'est tout à fait cela. Ce qui se passe en Grèce est capitale car si elle réussit cela démontrerait l'inutilité des politiques d'austérité. Une critique plutôt jubilatoire sur le site "les crises" d'un article du nouvel obs.

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