La Grèce privatise 14 aéroports régionaux au profit d'un consortium allemand

Par latribune.fr  |   |  312  mots
La privatisation des aéroports fait partie de l'accord avec les créanciers du pays voté le 14 août par le Parlement grec. En Crète, l'aéroport de La Canée (Chania) est concerné par l'opération; il est situé à 150 km à l'est de celui d'Héraklion (photo) le principal de cette île grecque.
Le gouvernement grec a donné son feu vert, ce mardi, à la première privatisation d'infrastructures en validant la cession de la gestion de 14 aéroports régionaux, dont de nombreux desservent des îles très touristiques. L'aile gauche de Syriza, le parti du Premier ministre, déplore la "vente généralisée de la Grèce".

C'était l'une des conditions exigées par les créanciers du pays en échange d'un nouveau plan d'aide de 86 milliards d'euros sur trois ans. Le gouvernement grec a approuvé la concession des 14 aéroports régionaux du pays au consortium allemand Fraport-Slentel pour un montant de 1,23 milliard d'euros, dans un décret publié au Journal officiel ce mardi 18 août.

Ainsi, les aéroports des îles touristiques de Mykonos, Santorin, Rhodes, Corfou, Kos, Skiathos, Samos, Zakynthos, Cephalonie ou encore de Chania (Crète) seront désormais gérés par une entreprise allemande. L'aéroport de la deuxième plus grande ville du pays, Thessalonique, et des villes de Kavala, Mytilène et Aktio sont également concernées par cette vague de privatisations.

La cession de la gestion des aéroports à l'entreprise allemande, pour une durée de quarante à cinquante ans, avait été approuvée par le précédent gouvernement... avant d'être gelée en janvier après l'élection du chef de Syriza, Alexis Tsipras. Mais conformément à l'accord décidé avec les créanciers du pays le 13 juillet, la Grèce est contrainte d'entamer une série de privatisations.

A peine approuvée, une privatisation déjà contestée

Les créanciers du pays (BCE, UE, FMI) exigent ainsi la création d'un fonds de privatisation de 50 milliards d'euros (ports,  aéroports, chemins de fer sont notamment concernés). Il sera géré par Athènes mais supervisé par les institutions internationales.

L'aile gauche du Syriza, très critique vis-à-vis d'un accord qui plonge de nouveau le pays dans l'austérité, a immédiatement réagi mardi sur son site à cette décision.

"C'est la première action du mémorandum (plan d'aide) en vue d'une vente générale de la Grèce", dénonce dans un article le site de la plateforme de gauche.