Fusillade du Thalys : les Européens vont renforcer la sécurité du rail

Par latribune.fr  |   |  438  mots
Bernard Cazeneuve a d'ores et déjà lancé quelques pistes de travail, notamment la mise en place de "contrôles simultanés et coordonnés dans les pays de l'UE".
Les ministres de l'Intérieur et des transports de neuf pays (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Suisse) se sont réunis samedi à Paris. Ils sont tombés d'accord pour renforcer leur coopération et notamment intensifier le contrôle des passagers et des bagages dans les gares et les trains.

Face à la menace jihadiste, comment améliorer la coopération européenne, notamment la sécurité des transports? Pour répondre à cette question, la France et ses voisins se sont réunis samedi à Paris, afin d'apporter des réponses concrètes huit jours après le choc de l'attaque du train Thalys.

La fusillade a mis en lumière la facilité avec laquelle l'auteur, un jeune Marocain, Ayoub El Khazzani, a pu pénétrer à Bruxelles dans le Thalys Amsterdam-Paris, armé d'une kalachnikov et un pistolet Luger sans être inquiété. S'il n'avait pas été maîtrisé par des passagers, le bilan "aurait pu être extrêmement lourd", a estimé une source policière, selon qui ce scénario était redouté "depuis quelque temps".

Davantage de coopération

Les ministres de l'Intérieur et des Transports de neuf pays à la France reliés par des lignes ferroviaires (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Suisse), les commissaires européens chargés de ces portefeuilles, ainsi que le coordinateur européen de la lutte antiterroriste se sont donc retrouvés place Beauveau cet après-midi. Ils ont finalement convenus de renforcer leur coopération et notamment intensifier le contrôle des passagers et des bagages dans les gares et les trains.

Ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a ainsi déclaré :

"Les patrouilles mixtes composées d'agents des forces de l'ordre de plusieurs pays sur le parcours des trains internationaux existent déjà, (...) nous avons décidé d'améliorer encore davantage leur efficacité et surtout d'y recourir encore plus largement."

En outre, tous les pays présents jugent qu'il est "indispensable de mettre en œuvre des opérations de contrôle simultanées et coordonnées sur des trajets ciblés".

Renforcer la législation sur les armes

Les ministres des neuf pays ont également appelé la Commission de Bruxelles à renforcer la législation européenne sur les armes - la remilitarisation des armes étant plus aisée dans certains pays que dans d'autres -, et à intensifier les échanges de renseignements entre pays. Toujours selon Bernard Cazeneuve :

"Il est urgent que la Commission européenne fasse les propositions incluses à l'agenda européen sur la sécurité, et nécessaires au renforcement - dans le périmètre de compétence de l'UE en la matière - de la législation existante en matière d'armes à feu."

Le ministre a également appelé les États membres de l'espace Schengen à "insérer de manière systématique dans le SIS (système d'information Shengen, seul fichier commun, Ndlr) le nom des personnes suspectées d'être jihadistes".

(avec AFP)