Lagarde exclut un report de paiement pour la Grèce

Par latribune.fr  |   |  421  mots
Le versement de la nouvelle tranche, d'un montant de 7,2 milliards de dollars, allègerait la pression sur Athènes mais la troïka la lie à un engagement sur des programmes de réformes de la part du gouvernement de gauche grec
La directrice du FMI a considéré que cette solution n'était pas adaptée, assurant que les reports de paiements précédents n'avaient pas été suivis de "résultats productifs". Athènes doit payer un milliard d'euros à ses créanciers à partir du 6 mai.

"C'est clairement une voie qui ne serait ni adaptée ni recommandable dans la situation actuelle", a affirmé Christine Lagarde lors d'une conférence de presse à l'ouverture des assemblées semi-annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington.

AInsi, Christine Lagarde, directrice du FMI, a expliqué que l'institution n'accorderait aucun délai de paiement à la Grèce qui doit rembourser ses créanciers.

Elle était interrogée sur des informations de presse faisant état d'une demande grecque pour obtenir des reports dans les remboursements qu'Athènes doit effectuer auprès de ses créanciers.

Une aide toujours accordée à des pays en développement

Christine Lagarde a souligné que des reports de paiements étaient exceptionnels dans l'histoire du FMI "et n'avaient jamais été suivis de résultats productifs".

Elle a rajouté que de tels reports n'ont jamais été accordés à des économies avancées et toujours à des pays en développement.

"Nous n'avons jamais vu une économie développée demander des reports de paiements", a-t-elle souligné, rappelant que de tels reports entraineraient obligatoirement de nouveaux financements et que ceux-ci "signifieraient des contributions additionnelles par la communauté internationale", dont certains membres "sont dans une situation beaucoup plus difficile que celui qui demande ces reports".

Elle a ensuite précisé que le FMI l'avait rappelé lors d'entretiens avec le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, qui se trouve à Washington pour participer aux réunions du FMI et de la BM.

Selon le Financial Times, les responsables grecs ont demandé à ce que les échéances pour les remboursements soient repoussées mais ont été découragés de faire une telle demande de manière officielle.

La Grèce doit payer un milliard d'euros à ses créanciers

Pour rappel, les autorités grecques doivent payer un total d'un milliard d'euros à leurs créanciers à partir du 6 mai puis un total de près de 9 milliards d'euros en juillet et août.

Le versement de la nouvelle tranche, d'un montant de 7,2 milliards de dollars, allègerait la pression sur Athènes mais la troïka (FMI, Banque centrale européenne et Union européenne) la lie à un engagement sur des programmes de réformes de la part du gouvernement de gauche grec.

Une échéance a été fixée au 24 avril lors d'une réunion des ministres des finances de la zone euro à Riga (Lettonie) pour la présentation de ce programme.

La Grèce avait remboursé le 9 avril au FMI 459 millions de dollars qu'elle lui devait pour ce même mois.

(Avec AFP)