
| Article publié à 16h26, mis à jour à 17h07.
Le gouvernement grec a démenti mercredi 1er avril toute intention de reporter un remboursement au Fonds monétaire international (FMI) prévu le 9 avril, après des déclarations au Spiegel allemand de Nokos Voutsis, ministre de l'Intérieur, selon lesquelles Athènes ne pourrait pas effectuer ce versement sans aide supplémentaire.
"Il n'y a aucun risque que la Grèce n'honore pas ses obligations envers le FMI le 9 avril", a déclaré à Reuters Gabriel Sakellaridis, porte-parole du gouvernement.
"Si aucun argent n'arrive d'ici au 9 avril, nous commencerons par payer les salaires et les retraites ici, en Grèce, et ensuite nous demanderons à nos partenaires étrangers d'admettre et de comprendre que nous ne pouvons pas payer à l'échéance les 450 millions d'euros au FMI", a déclaré le ministre grec dans une interview.
Nokos Voutsis a ajouté que la Grèce et ses créanciers devaient se mettre d'accord sur un rééchelonnement afin qu'Athènes ne fasse pas défaut sur sa dette. "Il y a assez d'argent jusqu'à la mi-avril", a-t-il dit.
Vers un accord avec l'UE et le FMI la semaine prochaine
Plus tôt dans la journée, le ministre grec de l'Économie Georges Stathakis a déclaré sur la chaîne Skai TV escompter un accord sur les réformes avec les créanciers de la Grèce (Fonds monétaire international et Union européenne) la semaine prochaine, lequel contribuerait à débloquer l'aide financière encore attendue.
La semaine dernière, Athènes a présenté une liste de réformes à ses créanciers afin de leur prouver sa détermination à honorer ses engagements de discipline financière et de montrer qu'elle mérite une aide financière. Celle-ci prévoit un revenu des privatisations de 1,5 milliard d'euros cette année, tiré de la location à long terme de 14 aéroports régionaux et de la vente du port du Pirée.
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