Le Brexit, "un risque important" pour l'économie mondiale s'alarme Lagarde

Par latribune.fr  |   |  317  mots
Réfutant toute accusation de s'immiscer dans les affaires intérieures britanniques, elle a souligné que les experts du FMI avaient "fait leur travail" en décortiquant les conséquences attendues d'un Brexit.
Le PIB britannique pourrait subir un manque à gagner compris entre 1,5% et 9,5% en cas de Brexit, selon le FMI. La dirigeante de l'institution souligne le risque d'"une réaction adverse du marché à court terme".

Une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne représenterait "un risque important" pour l'économie mondiale, a prévenu vendredi 13 mai la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, lors d'une conférence de presse à Londres.

Évoquant un possible Brexit, soumis à référendum le 23 juin, la patronne du FMI a jugé qu'il s'agissait "d'un risque important". "Ce n'est pas une question intérieure, c'est une question internationale", a-t-elle ajouté à propos des conséquences d'un éventuel Brexit.

"Une réaction adverse du marché à court terme"

Dans un rapport publié à l'occasion de sa venue, le FMI a estimé que le PIB britannique pourrait subir un manque à gagner compris entre 1,5% et 9,5% en cas de Brexit. "Une récession technique (du Royaume-Uni) est l'une des hypothèses de notre scénario dans le cas d'un vote pour partir" de l'UE, a prévenu Christine Lagarde.

Si les Britanniques décident de rester dans l'UE, la croissance britannique pourrait en revanche rebondir, et passer d'un peu moins de 2% cette année à 2,2% ou 2,3% à moyen terme, a expliqué le FMI.

Christine Lagarde a souligné en outre qu'un vote en faveur d'une sortie risquerait d'entraîner "une réaction adverse du marché à court terme", et qu'un tel résultat engendrerait de surcroît "des coûts à long terme".

"Nous n'y avons rien vu de positif"

Réfutant toute accusation de s'immiscer dans les affaires intérieures britanniques, elle a souligné que les experts du FMI avaient "fait leur travail" en décortiquant les conséquences attendues d'un Brexit. "Nous n'y avons rien vu de positif", a-t-elle conclu.

La venue de Mme Lagarde à Londres pour présenter ces conclusions représente un soutien de poids aux partisans du maintien dans l'UE, notamment au Premier ministre conservateur David Cameron et à son ministre des Finances, George Osborne, au moment où les sondages continuent d'indiquer un résultat serré lors du référendum.

(Avec AFP)