Le FMI veut que les pays du Golfe soient moins dépendants du pétrole

Alors que l'Arabie saoudite va annoncer un plan pour transformer son économie lundi, le FMI a pressé les pays du Golfe de diversifier leur économie pour mieux faire face à faiblesse des prix de l'or noir.
En 2015, pour financer son déficit, Riyad avait puisé plus de 80 milliards dans ses réserves en devises qui grimpaient à 732 milliards de dollars à la fin de l'année 2014.

Le FMI s'inquiète des effets de la faiblesse des prix du baril sur les économies des six pays du Golfe. Les prix ont baissé de près de 70% depuis juin 2014. Le Fonds considère que les monarchies pétrolières doivent sortir de leur dépendance pour s'adapter aux prix de l'or noir, aujourd'hui autour des 45 dollars. Les monarchies pétrolières du Golfe doivent absolument diversifier leurs sources de revenus et réduire leurs dépenses, a indiqué lundi le Fonds monétaire international.

"(Avec) la poursuite des bas prix du pétrole (cette année), nous allons peut-être assister à une baisse de revenus pour les exportations de pétrole de 100 milliards de dollars (89 milliards d'euros) ou plus", a déclaré le directeur régional du FMI pour le Moyen-Orient, Masood Ahmed, dans un entretien avec l'AFP.

"Cela commence à affecter non seulement les finances, mais aussi l'économie" des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), a-t-il ajouté à Dubaï où il a présenté le rapport actualisé du FMI sur les perspectives économiques régionales.

Le FMI s'est montré pessimiste sur la croissance dans les six pays du CCG, la ramenant à 1,8%, contre 3,3% en 2015.

Plan de grande ampleur prévu pour l'Arabie saoudite

L'Arabie saoudite présente ce lundi un plan pour transformer son économie, la rendre plus diversifiée. Il devrait notamment dévoiler la création d'un gigantesque fonds souverain diversifié. Le pays a déjà annoncé qu'il allait emprunter auprès de grandes banques internationales sur les marchés pour la première fois depuis 15 ans. Cet emprunt de 10 milliards d'euros, remboursable en cinq ans, devrait être conclu à la fin avril.

En 2015, pour financer son déficit, Riyad avait puisé plus de 80 milliards dans ses réserves en devises qui grimpaient à 732 milliards de dollars à la fin de l'année 2014. En début d'année, le pays a annoncé des réductions sur les subventions sur les produits pétroliers jusqu'à 80%.

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