Le gouvernement favorable à des quotas migratoires au niveau européen

Par latribune.fr  |   |  286  mots
Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement (Crédits : POOL)
Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, s'est dit favorable dimanche à des "objectifs chiffrés européens" pour réguler l'immigration vers l'Union européenne.

Le porte-parole du gouvernement français s'est dit favorable dimanche à des "objectifs chiffrés européens" pour réguler l'immigration vers l'Union européenne, au nom de la "solidarité" entre les Vingt-Sept.

Une mesure qui figurait dans le programme Fillon

Dans sa "Lettre aux Français" diffusée dimanche dernier pour l'ouverture du "grand débat national" consécutif à la crise des "Gilets jaunes", Emmanuel Macron ouvre la porte à des quotas migratoires, une mesure qui ne figurait pas dans son programme mais que François Fillon, candidat des Républicains, défendait pour l'élection présidentielle de 2017.

"La politique du chiffre, c'est une politique qui est à mon sens assez inintelligible pour nos concitoyens. La question c'est de savoir, est-ce-qu'on garantit l'accueil inconditionnel et le droit d'asile? La réponse est oui", a commenté Benjamin Griveaux dans le cadre du "Grand Rendez-Vous" Europe 1-CNEWS-Les Echos.

"La question migratoire, elle est posée au niveau national, mais elle est au niveau européen", a-t-il poursuivi. "La bonne échelle pour répondre à cette question, c'est l'échelle européenne."

"Moi je crois, au fond, à des objectifs chiffrés européens (...) pour des raisons simples : c'est qu'aujourd'hui, vous avez des règles tellement différentes entre les pays de l'Union européenne, parfois même avec nos voisins les plus proches...", a expliqué le porte-parole du gouvernement français.

"L'Europe doit s'emparer de ce débat et parce que la base de l'Europe c'est la solidarité entre pays européens, la solidarité elle doit aussi jouer sur la question migratoire. Nous ne pouvons pas être que quelques pays européens à assumer cette question de l'asile, de l'immigration, ça doit être quelque chose de partagé entre les pays de l'Union."