Le pessimisme domine les négociations entre la Grèce et ses créanciers

Par latribune.fr  |   |  419  mots
la Grèce est plus que jamais menacée de défaut de paiement, ce qui pourrait constituer une déflagration aux conséquences imprévisibles pour la zone euro tout entière. Athènes doit en effet rembourser le 30 juin 1,6 milliard d'euros de prêts du FMI, et risque fort de ne pouvoir honorer cette échéance sans le déblocage de 7,2 milliards d'euros restant à verser dans le cadre de son plan d'aide. Un déblocage suspendu depuis des mois à un accord avec les créanciers.
A Bruxelles, ce dimanche, Athènes et les créanciers campent sur leurs positions rendant difficile l'obtention d'un accord sur une aide financière. Le compte à rebours a commencé sur un possible défaut de la Grèce, qui doit faire face à des échéance de remboursement au FMI à la fin du mois. La dernière chance pour dénouer la crise sera la réunion de l'Eurogroupe qui se tient jeudi.

Les discussions se poursuivaient dans un climat d'urgence dimanche à Bruxelles entre le gouvernement grec et ses créanciers, alors que le compte à rebours continue inexorablement à rapprocher la Grèce d'un défaut de paiement si aucun accord n'est trouvé rapidement. "Un accord aujourd'hui serait certainement souhaitable. On est à la limite du temps disponible pour sauver la situation", a confié dimanche une source européenne à l'AFP. "Le gouvernement grec livre sa plus difficile bataille depuis samedi à Bruxelles", titrait de son côté le quotidien grec Avghi, proche du parti Syriza du Premier ministre Alexis Tsipras.

Menace de défaut de paiement

Les discussions réunissent négociateurs grecs et représentants de la Commission européenne, de la BCE, du FMI et du MES, le dispositif de gestion des crises de la zone euro. Elles interviennent alors que la Grèce est plus que jamais menacée de défaut de paiement, ce qui pourrait constituer une déflagration aux conséquences imprévisibles pour la zone euro tout entière. Athènes doit en effet rembourser le 30 juin 1,6 milliard d'euros de prêts du FMI, et risque fort de ne pouvoir honorer cette échéance sans le déblocage de 7,2 milliards d'euros restant à verser dans le cadre de son plan d'aide. Un déblocage suspendu depuis des mois à un accord avec les créanciers.

Le calendrier est d'autant plus serré qu'en cas d'accord, il devra encore être entériné à l'unanimité jeudi lors d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro, et certains parlements nationaux devront ensuite donner leur feu vert au déboursement de l'aide. "L'Eurogroupe de jeudi est le dernier arrêt de ce train" de négociations, a insisté dimanche la source européenne interrogée.

Pessimisme à Bruxelles

D'autres sources proches des négociations se montraient pessimistes dimanche. "Les discussions sont difficiles. Il n'est pas sûr qu'elles aboutissent", a dit l'une d'entre elles à l'AFP, ajoutant que "les responsables de la Commission européenne craignent qu'un accord ne puisse être trouvé à temps". "Les deux parties sont encore très éloignées" l'une de l'autre, a confirmé une troisième source, affirmant que "pour le moment, la partie grecque n'a pas tenu ses promesses" et que ses propositions "ne font pas le compte".

Le principal point sur lequel se focalisent les négociateurs est le niveau de l'excédent budgétaire primaire (calculé hors du service de la dette), qui conditionne le montant des économies ou des recettes supplémentaires à réaliser dans le pays.