Réfugiés : accord scellé entre l'Europe et la Turquie

Par latribune.fr  |   |  312  mots
Ce sommet "ne nous amènera pas à oublier les divergences qui subsistent encore avec la Turquie sur les droits de l'homme ou la liberté de la presse, nous y reviendrons", a prévenu Jean-Claude Juncker.
Les dirigeants européens et Ankara se sont entendus dimanche sur un fonds de trois milliards d'euros pour aider la Turquie à accueillir des réfugiés syriens. Le plan d'action commun prévoit également de redynamiser les négociations en vue d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

"Nous allons augmenter notre aide aux réfugiés syriens en Turquie grâce à un nouveau fonds de 3 milliards d'euros", a expliqué Donald Tusk, suite au sommet inédit entre la Turquie et les 28 chefs d'Etats ou de gouvernement européens à Bruxelles.

Les dirigeants européens et la Turquie se sont en effet mis d'accord dimanche 29 novembre sur un soutien financier pour aider la Turquie à accueillir des réfugiés syriens, a indiqué le président du Conseil européen.

Les deux parties ont également décidé d'activer un "plan d'action commun" pour endiguer l'afflux de réfugiés, et de "redynamiser" les négociations en vue d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne, ont déclaré les dirigeants de l'UE et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu lors d'une conférence de presse.

"Rétablissement rapide de l'ordre à notre frontière partagée"

Le plan d'action commun "activé" dimanche avec la Turquie "met en place un plan clair pour un rétablissement rapide de l'ordre à notre frontière partagée", s'est félicité M. Tusk, tout en assurant que l'UE "n'attendait de personne de garder ses frontières" à sa place.

En contrepartie, "le processus d'adhésion (de la Turquie) doit être redynamisé", a-t-il ajouté, confirmant que le chapitre 17 des négociations d'adhésion (politiques économiques et monétaires) allait être ouvert.

Ce sommet "ne nous amènera pas à oublier les divergences qui subsistent"

Ce sommet "ne nous amènera pas à oublier les divergences qui subsistent encore avec la Turquie sur les droits de l'homme ou la liberté de la presse, nous y reviendrons", a prévenu M. Juncker.

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a lui salué "un jour historique". "Je suis heureux de voir que tous mes collègues en Europe sont d'accord sur le fait que la Turquie et l'UE ont le même destin."

(Avec AFP)