Si elle quittait l'Union, la Grande-Bretagne pourrait perdre 2,2% de son PIB

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  397  mots
Ce scénario du pire se produirait si la Grande-Bretagne adopte des mesures protectionnnistes après une (éventuelle) sortie de l'Union européenne au 1er janvier 2018.
Une sortie de l'Union européenne au 1er janvier 2018 entraînerait outre-Manche une chute du produit intérieur bruit en 2030 faute d'une dérégulation très poussée de l'économie, d'après une étude publiée lundi par un think tank libéral.

À l'heure où l'Europe s'interroge sur une sortie de la Grèce de la zone euro ("Grexit"), un éventuel Brexit ("British exit") est au centre des débats outre-Manche. Proposée par le Parti de l'indépendance du Royaume-Uni (Ukip, tendance eurosceptique), une telle éventualité aurait un impact important sur l'économie britannique. En effet, si elle sortait de l'Union européenne, la Grande-Bretagne verrait son produit intérieur brut (PIB) amputé de manière permanente de 2,23% d'ici à 2030, estime le centre de réflexion Open Europe dans une analyse publiée ce lundi 23 mars.

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Le think tank libéral Open Europe, qui milite pour une réforme économique au sein de l'UE, estime que ce scénario du pire se produira si la Grande-Bretagne adopte une série de mesures protectionnistes après sa sortie de l'Union européenne au 1er janvier 2018.

Une croissance du PIB en cas de réformes libérales

Selon Open Europe, en cas de sortie de l'Union européenne, le meilleur scénario possible pour la Grande-Bretagne serait, outre un accord de libre-échange avec l'Europe, une dérégulation très poussée de son économie et une ouverture quasiment totale des échanges commerciaux avec le reste du monde.

Dans ce cas, le PIB en 2030 pourrait dépasser de 1,55% ce qu'il aurait été en cas de maintien dans l'Union, note l'étude, qui indique cependant que les travailleurs britanniques seraient alors confrontés de manière plus frontale à la concurrence de pays à coûts plus bas.

Un référendum fin 2017

Le Premier ministre David Cameron a promis, s'il est réélu, de renégocier les relations entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne avant d'organiser, avant la fin 2017, un référendum sur le maintien du pays dans l'UE. Les prochaines élections législatives du 7 mai promettent d'être serrées, les sondages ne voyant aucun parti disposer de la majorité absolue à Westminster.

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Le parti travailliste se dit attaché à l'Europe mais souhaite une réforme des institutions. Seuls les libéraux-démocrates, qui font partie de la coalition au pouvoir avec les conservateurs, sont franchement europhiles.

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Photo : Way out par Vadim Timoshkin. Via Flickr CC License by.