Les salaires des patrons du CAC 40 baissent de 6,2%... à 3,55 millions d'euros par an

Par latribune.fr  |   |  378  mots
Maurice Lévy, président de l'Afep - Copyright AFP
Les rémunérations totales moyennes des dirigeants des grandes entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,2% en 2011 par rapport à 2010. Elles restent toutefois à 3,55 millions d'euros, selon l'Association française des entreprises privées (Afep).

Les grands patrons des entreprises du CAC 40, des personnes comme les autres ? Pas vraiment. Eux aussi ont subi la crise en 2011. Leur salaire moyen a même baissé de 6,2% en 2011 par rapport à 2010, selon l'Association française des entreprises privées (Afep). Mais leur rémunération totale reste tout de même à un niveau exceptionnel : 3,55 millions d'euros par an en moyenne. Dans le détail, les rémunérations fixes ont augmenté de 3,7% entre 2011 et 2010 alors que les rémunérations variables ont baissé de 10,1%.

Une baisse à relativiser. Selon l'étude réalisée par l'Afep sur 37 entreprises du CAC 40 à partir de leurs documents de référence, les rémunérations moyennes des patrons ont en revanche progressé de 2,9% par rapport à 2008, où elles se situaient à 3,45 millions d'euros. Autrement dit : cette baisse vient corriger une augmentation très forte des rémunérations des grands patrons ces dernières années, si bien qu'elles n'atteignent toujours pas leur niveau d'avant-crise. 

Une baisse de 3,6% sur un an pour les entreprises de l'indice SBF 120

En 2009, selon l'Afep, les grands patrons avaient touché 3,06 millions d'euros en moyenne, un niveau remonté à 3,78 millions d'euros en 2010. Globalement, en rythme annuel, les rémunérations des dirigeants ont augmenté d'environ 0,9% depuis 2008, selon le communiqué. Les entreprises dont le siège social se trouve hors de France n'ont pas été étudiées, car elles n'ont pas adopté le code de gouvernance de l'Afep-Medef qui vise notamment à encadrer la rémunération des dirigeants.

Les patrons des 80 sociétés de l'indice SBF 120, qui comprend le CAC 40 et les 80 valeurs les plus liquides du premier marché, ont vu leurs rémunérations totales moyennes baisser de 3,6% en 2011 sur un an. L'Afep a fait ses calculs en additionnant rémunérations fixes, variables et autres (jetons de présence, rémunérations exceptionnelles, avantages en nature), ainsi que la valorisation des attributions d'options et d'actions de performance éventuellement accordées.

Le président de l'Afep, Maurice Lévy, également patron de Publicis, défend une rémunération "à la performance" et avait annoncé fin 2011 renoncer à sa rémunération fixe. En mars, une information selon laquelle il allait toucher 16 millions d'euros de rémunération différée avait créé la polémique en pleine campagne présidentielle.