Shell reprendra dès juin les recherches de pétrole en Guyane

Par latribune.fr  |   |  294  mots
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Un bateau de Shell servant à l'exploration sous-marine est en route vers la Guyane afin de poursuivre ses explorations, a indiqué ce jeudi le patron du groupe en France, Patrick Roméo, lors d'une audition au Sénat. Un premier gisement trouvé l'an dernier doit être sondé afin d'estimer s'il est exploitable et d'autres forages sont prévus dans l'espoir de trouver des gisements de pétrole suffisamment vastes.

Shell reprend l'exploration pour chercher du pétrole en Guyane. Le groupe effectuera dès la "mi-juin" de nouveaux forages au large du département d'outre-mer. Le président de la branche française du groupe Patrick Roméo, auditionné ce jeudi au Sénat a indiqué que le bateau avec lequel la compagnie pétrolière compte effectuer ses explorations est en route. En tout, 24.100 km2 de terres sous-marines peuvent être explorées par quatre compagnies jusqu'en 2016. Shell a obtenu 45% de ce projet avec Total (25%), Tullow-Oil (27,5%) et Northpet Investments (2,5%). 

Deux forages cette année

Shell prévoit deux forages pour le moment. Le premier doit évaluer la découverte historique d'un premier gisement réalisé l'an dernier afin de vérifier "si la couche d'hydrocarbures se prolonge", a expliqué Patrick Roméo. En septembre dernier, le britannique Tullow Oil avait découvert un réservoir mais l'ampleur réelle des réserves n'était pas connue.

Un autre forage d'exploration doit avoir lieu ultérieurement, dans un autre gisement potentiel. Shell prévoit en outre deux autres forages pour l'an prochain. Mais, dés le début du mois de juillet doit débuter une campagne sismique visant à analyser le sous-sol afin de rechercher d'autres réservoirs potentiels à forer, a indiqué le patron de Shell France.

Pénurie énergétique

Ce dernier s'est montré prudent. "On parle d'un projet qui produirait du pétrole à partir de 2019. C'est très loin", a-t-il ainsi tenu à souligner pendant son audition. "La demande énergétique va énormément augmenter" et "peut doubler d'ici 2050", a-t-il par ailleurs estimé. "La production va avoir du mal à suivre. Nous sommes à l'aube d'une période de pénurie énergétique" qui va entraîner une "montée des prix", a-t-il prévenu.