Pour Moscovici, l'avenir des chantiers navals STX France n'est pas menacé

Par latribune.fr  |   |  604  mots
Au total, 2.000 salariés et 4.000 employés des sous-traitants dépendent de STX France. REUTERS.
Les 2.000 salariés des chantiers navals seront fixés "vers la fin du mois d'octobre ou dans le courant du mois de novembre" sur les intentions du groupe sud-coréen STX, principal actionnaire, et de ses créanciers, selon Le Figaro de samedi. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a assuré dimanche que "les Chantiers de l'Atlantique ne sont pas menacés".

Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a voulu "rassurer" dimanche les Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire dont "ni l'activité ni l'emploi ne sont menacés", malgré des rumeurs de cession par le principal actionnaire, le Sud-coréen STX.

"Je veux rassurer les chantiers de l'Atlantique et St-Nazaire", a déclaré le ministre lors du Grand rendez-vous Europe1-iTélé-Le Monde. "Non les chantiers ne sont en aucun cas menacés", a-t-il ajouté.

"Les chantiers de l'Atlantique eux-mêmes ne sont pas menacés, ils ont une qualité exceptionnelle et des commandes pour plusieurs années (...) nous veillons à la structure capitalistique mais ni l'activité ni l'emploi ne sont menacés", a insisté M. Moscovici.

Il a assuré que Paris n'avait "pas été prévenu" formellement d'une éventuelle revente.

"STX connaît des difficultés financières depuis des années et est maintenant entre les mains de ses créanciers, notamment une banque publique coréenne (...). Ils sont en train de réfléchir à une cession d'activités ici ou là et nous avons eu vent, nous n'avons pas été prévenus, qu'ils réfléchissaient sur leurs actifs européens", a expliqué M. Moscovici.

Mais, a-t-il rappelé, "l'Etat via bpifrance est actionnaire à 33%" des chantiers de l'Atlantique donc sera d'abord "prévenu" puis ne restera "pas inerte".

Samedi, le Figaro citant une note interne de Bercy assurait que la décision sur une éventuelle mise en vente des chantiers navals STX France interviendrait fin octobre ou courant novembre.

La presse coréenne avait fait état le 10 octobre de l'intention la Korea Development Bank, premier créancier de STX, de procéder à la vente de STX Europe, principal actionnaire de STX France.

La décision sur une éventuelle mise en vente des chantiers navals STX France de Saint-Nazaire est attendue fin octobre ou courant novembre, affirme samedi le quotidien Le Figaro, citant une note confidentielle de Bercy.

Les 2.000 salariés des chantiers seront fixés "vers la fin du mois d'octobre ou dans le courant du mois de novembre" sur les intentions du groupe sud-coréen STX, principal actionnaire, et de ses créanciers, écrit le journal.

La "Korea Development Bank (KDB)", en difficulté financière du fait de son engagement important dans STX, réfléchit à la revente de la filiale européenne", confirme Bercy dans cette note.

La KDB va "traiter cette question prochainement", indique de son côté un porte-parole de la banque, cité dans le journal, affirmant que l'affaire n'est pas encore tranchée.

La presse coréenne avait fait état, le 10 octobre, de l'intention de la Korea Development Bank de procéder à la vente de STX Europe, principal actionnaire de STX France.

Les rumeurs d'une cession avaient incité les syndicats des chantiers à appeler l'Etat, détenteur à 33% de STX France, à la rescousse.

"Le carnet de commandes relativement fourni des chantiers européens, ainsi que leur haut niveau de savoir-faire permettraient des rentrées rapides et conséquentes de liquidités en cas de revente", estiment, dans leur note, les experts du ministère de l'Economie et des Finances.

Jeudi, la CGT des chantiers navals SXT à Saint-Nazaire s'est élevée contre la volonté de la direction de dénoncer des accords d'entreprise.

Les chantiers STX France ont démarré fin septembre à Saint-Nazaire la construction du plus grand paquebot de croisière du monde, un navire de la classe des "Oasis", pour l'armateur américain Royal Caribbean Cruises.

La commande de ce navire, qui fera 360 mètres de long sur 60 m de large, est estimée à un milliard d'euros.

Au total, 2.000 salariés et 4.000 employés des sous-traitants dépendent de STX France.