Près de 71.000 milliards de dollars ont été brassés par le "shadow banking" en 2012

Par latribune.fr  |   |  267  mots
Le système bancaire parallèle représentait en effet 26.000 milliards de dollars en 2002, 62 milliards en 2007 et continue donc de s'accroître depuis d'année en année.
Le montant des sommes qui ont transité entre les acteurs de la finance de l'ombre ont augmenté de 5.000 milliards en 2012. En 10 ans, les avoirs du secteur de l'intermédiation financière non bancaire ont augmenté de 45.000 milliards de dollars.

Le "shadow banking" ne connaît pas la crise. Le montant des sommes qui ont transité entre les acteurs de la finance de l'ombre ont augmenté de 5.000 milliards en 2012 (soit une hausse de 8% contre 0,6% en 2011) pour se porter à près de 71.000 milliards de dollars, selon le rapport annuel du Conseil de stabilité financière publié ce vendredi.

Conséquence, les avoirs du secteur de l'intermédiation financière non bancaire représentent aujourd'hui près d'un quart du total de la finance mondiale.

De 26.000 milliards de dollars en 2002 à 71.000 millards de dollars en 2012

Et rien se semble pouvoir entraver la croissance du "shadow banking". Le système bancaire parallèle représentait en effet 26.000 milliards de dollars en 2002, 62.000 milliards en 2007 et continue donc de s'accroître depuis d'année en année. Un chiffre qui a de quoi inquiéter quant à la régulation ainsi qu'à la solidité du secteur financier.

Dans le rapport annuel, le patron du Conseil de stabilité financière, Mark Carney, affirme ainsi que :

Notre objectif, c'est que le "shadow banking" soit à l'origine de financement solide et transparent de l'économie et permette de diversifier les sources de financement de celle-ci. (..) Le conseil de stabilité financière va continuer d'augmenter sa surveillance en vue d'identifier les risques d'instabilités engendrés par le "shadow banking".

Pour rappel, il y a quelques semaines, le Conseil de stabilité financière a dévoilé plusieurs propositions visant à mieux encadrer le "shadow banking". Et Bruxelles avance peu à peu sur le sujet qui est extrêmement technique. Mais en attendant, la finance de l'ombre continue de prendre du poids.