"On n'est pas dans le concours Lépine des économies" (Ayrault)

Par latribune.fr  |   |  368  mots
"Pourquoi annoncer de fausses nouvelles?", demande Jean-Marc Ayrault sur le gel de l'avancement des fonctionnaires. (Reuters/Benoît Tessier)
La déclaration, démentie depuis, de Vincent Peillon sur le gel de l'avancement des fonctionnaires a affolé la majorité et les syndicats, forçant le Premier ministre à réaffirmer la position du gouvernement : "ce n'est pas vrai".

Non, non, non. Jean-Marc Ayrault a démenti jeudi sur Europe 1 que le gel des primes et avancements des fonctionnaires soit à l'étude au gouvernement, une hypothèse qui suscite les foudres des syndicats.

Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes à l'Assemblée nationale, avait affirmé mercredi que le gel des primes et avancements des fonctionnaires était bien "sur la table", avant de corriger un peu plus tard ses propos.

Jean-Marc Ayrault a répondu sèchement sur Europe 1:

Ce n'est pas vrai... Pourquoi annoncer de fausses nouvelles? (...) On n'est pas dans le concours Lépine des économies.

"Pas favorable à la baisse du pouvoir d'achat"

"Je ne suis pas favorable à la baisse du pouvoir d'achat des fonctionnaires", a encore dit le Premier ministre, ajoutant: "Ce que je vous demande de regarder c'est ce que nous avons fait: au 1er février, sur les feuilles de paye, les (fonctionnaires de) catégorie C, c'est-à-dire les moins payés, vont voir leur situation s'améliorer".

Jeudi dernier, Vincent Peillon avait affolé les syndicats et le gouvernement en affirmant, selon Les Echos, vouloir geler l'avancement des parlementaires. L'information a été vigoureusement démentie par le ministre, même si, explique Mediapart lundi 10 février, "le ministre a bien proposé le gel de l'avancement automatique des fonctionnaires" lors d'un déjeuner de presse.

La mesure "sur la table"

Mercredi, Bruno Le Roux avait relancé la polémique en assurant que la mesure était "sur la table". Le gouvernement est à la recherche de 53 milliards d'euros d'économies en trois ans, pour financer notamment un allègement de charges sur les entreprises dans le cadre de son "pacte de responsabilité" avec le Medef.

A propos du "pacte de responsabilité", Jean-Marc Ayrault a fixé jeudi sur Europe 1 à "fin mars" le délai de négociation. Ce pacte prévoit une baisse du coût du travail en échange d'embauches par les entreprises. Avant ce délai, le 28 février, "les syndicats et le patronat se rencontrent pour voir comment on peut avancer de façon équilibrée sur les contreparties", a rappelé Jean-Marc Ayrault.

>> Lire : Pacte de responsabilité : le patronat et François Hollande se rendent coup pour coup