GDF Suez déplore une perte abyssale de 9,7 milliards d'euros

Par latribune.fr  |   |  229  mots
"Nous considérons que la détérioration de la situation dans la production thermique et le stockage de gaz en Europe est durable et profonde, et nous avons décidé d'en tirer toutes les conséquences comptables radicales sur la valeur des actifs concernés", a déclaré le PDG du groupe, Gérard Mestrallet, lors d'une conférence téléphonique.
Le producteur d'électricité et de gaz est tombé dans le rouge en 2013, pénalisé par la détérioration "durable et profonde" du marché énergétique en Europe qui l'a contraint à déprécier des actifs de production d'électricité et de stockage de gaz.

Le grand plongeon. GDF Suez a annoncé jeudi dans un communiqué 14,9 milliards d'euros de dépréciations d'actifs, essentiellement sur des centrales électriques thermiques et des capacités de stockage de gaz en Europe, qui l'ont fait plonger dans le rouge avec une perte nette de 9,7 milliards au titre de 2013.

Affecté par le bas niveau des prix de marché de l'électricité en Europe, dû à une combinaison de surcapacités et de faible demande, le groupe a souligné que cette dépréciation reflétait sa conviction d'une crise "durable et profonde".

Devenir un énergéticien de référence

Selon son PDG, Gérard Mestrallet, "ces dépréciations (...) n'impactent ni [la] trésorerie ni [la] solidité financière" du groupe, "qui est une des meilleures du secteur, (...) et tout ceci ne remet pas en cause les perspectives de développement du groupe dans le monde".

Il a également rappelé que GDF Suez souhaitait être un énergéticien de référence dans les pays à forte croissance et a indiqué qu'il disposait à fin 2013 de 15 gigawatts de projets en construction ou en développement avancé, dont près de 90% dans ces pays.

Le résultat net récurrent (hors exceptionnels) est toutefois ressorti à 3,4 milliards d'euros, conforme aux prévisions, et il devrait s'inscrire dans une fourchette revue en hausse pour 2014, entre 3,3 et 3,7 milliards d'euros (contre 3,1 à 3,5 milliards précédemment).