Carrefour s'en sort plutôt bien. Le groupe a en effet annoncé dans un communiqué ce mercredi un résultat opérationnel courant à 2,238 milliards d'euros en 2013, en progression de 5,3% et de 9,8% hors effets de change. Un chiffre très légèrement supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 2,22 milliards.

Hors effets négatifs des variations de change, liés à la baisse des monnaies d'Amérique latine, le résultat opérationnel grimpe de 9,8%, porté par une envolée de 30% en France, qui pèse pour 47% des ventes et où la performance a profité d'une amélioration de la marge commerciale et d'une maîtrise des coûts d'exploitation.

Une dynamique de croissance malgré un contexte difficile

La marge opérationnelle courante est ainsi ressortie en progression en France à 3,4%, contre 2,6% en 2012.

Ces résultats "confirment la dynamique de croissance de Carrefour", malgré une "conjoncture difficile", a commenté le directeur financier du groupe, Pierre-Jean Sivignon, lors d'un point téléphonique. 2013 a été "la meilleure année de croissance organique pour le groupe depuis 2007", a-t-il précisé.

Dans l'Hexagone, le chiffre d'affaires a progressé de 0,2% (+1,3% en organique), à 39,72 milliards d'euros, et le résultat opérationnel a bondi de 29,9%, à 1,19 milliard. Quant à la marge commerciale, qui a bénéficié "d'un meilleur équilibre en prix fond de rayon, promotions et fidélité", elle est ressortie à 3,4% contre 2,6% en 2012.

Les perspectives pour 2014 restent floues

Le reste de l'Europe a vu son chiffre d'affaires et son résultat opérationnel courant rester négatifs, affectés par le contexte de crise, même si une "amélioration" a été enregistrée au second semestre, tiré notamment par le redressement de l'Espagne au dernier trimestre, a indiqué Pierre-Jean Sivignon.

Enfin, Carrefour estime qu'il est encore trop tôt pour donner une quelconque perspective pour 2014. Il indique toutefois vouloir poursuivre ses plans d'actions pour améliorer son offre et son image prix. Il compte également continuer à rénover ses magasins, et engager une "expansion de façon sélective", y compris hors Chine et hors Brésil.

Un dividende de 0,62 euro par action, payable en numéraire ou en actions, sera proposé lors de l'assemblée générale.